Le Mur des Réformateurs

Le Monument international de la Réformation, généralement connu sous le nom de Mur des Réformateurs, se situe à Genève. Élevé dans l’actuel parc des Bastions et long d’une centaine de mètres, il est adossé à une partie des anciennes murailles construites au XVIe siècle et qui entourent la ville jusqu’au milieu du XIXe siècle. Le monument est inauguré en 1909 pour le 400e anniversaire de la naissance de Jean Calvin et le 350e anniversaire de la fondation de l’Académie de Genève devenue aujourd’hui l’Université de Genève.

Le monument est composé d’un rempart de pierre gravé et orné de bas-reliefs, devant lequel sont dressées les statues des pionniers ou protecteurs de la Réforme. L’ensemble est protégé par une pièce d’eau rappelant le fossé des anciennes fortifications.

Personnalités représentées

Au centre du mur, hautes de 5 mètres, sont réunies les statues de quatre figures marquantes du mouvement réformateur : Guillaume Farel (1489-1565), l’un des instigateurs de la Réforme à Genève, Jean Calvin (1509-1564), le personnage central du mouvement, Théodore de Bèze (1513-1605), qui est recteur de l’Académie de Genève, et John Knox (1513-1572), fondateur du culte presbytérien en Écosse, tous quatre vêtus de la robe de Genève et tenant la Bible à la main.

Dans le mur est gravée la devise de Genève : Post Tenebras Lux (Après les ténèbres, la lumière).

De part et d’autre des figures centrales se trouvent les statues et bas-reliefs représentant les grandes figures protestantes de différents pays et des éléments cruciaux dans le développement du mouvement :

  • À gauche du groupe central se trouvent l’amiral de Coligny pour la France, Guillaume le Taciturne pour les Pays-Bas et Frédéric-Guillaume de Brandebourg, protecteur des réfugiés huguenots, pour l’Allemagne.
  • À droite du groupe central se trouvent Roger Williams pour la Nouvelle-Angleterre, Olivier Cromwell pour la Grande-Bretagne et István Bocskay pour la Hongrie.
  • Aux extrémités respectives de l’esplanade faisant face au monument, deux stèles rappellent le souvenir de Martin Luther et d’Huldrich Zwingli.

Le 3 novembre 2002, lors de la fête de la Réformation, est gravé dans la pierre du mur le nom de trois autres précurseurs de la Réforme : Pierre Valdo , John Wycliff , Jean Hus et celui de la première femme à y figurer, au titre de théologienne et historienne de la Réforme, Marie Dentière, originaire de Tournai.