[b]vivi écrit:[/b]
Comme vous le précisez très justement, l’abandon du mot repentance concerne plusieurs passages de la Segond 21, mais [b]pas tous[/b]. Avons-nous cédé aux sirènes de la modernité? Telle n’était pas notre optique à la SBG. Nous sommes partis du constat que le mot n’était plus compris, sinon comme équivalent de pénitence ou de simple remords, et que des dictionnaires comme le Robert ou le Larousse en donnaient une définition inadaptée à plusieurs de ses occurrences dans le texte biblique: ils insistaient sur la notion de regret par rapport au passé, sans intégrer la notion de changement de pensée (sens littéral du mot) qui est incluse dans le mot grec, avec le changement de comportement et l’orientation nouvelle par rapport à l’avenir qu’elle implique. C’est pourquoi nous avons utilisé la traduction "changement d’attitude" en plusieurs endroits. L’attitude comporte l’avantage de désigner aussi bien l’intériorité que l’extériorité de l’homme. Dans les passages où le mot apparaissait à plusieurs reprises, nous avons traduit une fois par changement d’attitude, une fois par repentance, pour souligner l’équivalence. Il y a aussi certains passages où nous avons laissé "repentance" parce qu’il était difficile de traduire autrement. L’objectif de la Segond 21 est d’être comprise même par ceux qui ne sont pas habitués au langage religieux ou qui sont habitués à un langage religieux dont le sens est différent de celui de l’original biblique.
Certes, les traducteurs de la version SEGOND 21 avec notes de références ont, de mon point de vue, au moins eu la sagesse de garder le terme "repentance" dans plusieurs passages et dans le dictionnaire annexe. Cependant, à mon sens, l’argument du terme devenu obsolète ne tient pas, au vu de ce qui suit (autre point de vue sur autre site chrétien, [b]bibliquest[/b]) :
DEBUT DE CITATION
BdS traduit : «regretter son attitude» Job. 42:6 ; «changer de vie» Matt. 3:2 [i](BdS = version du Semeur 2000, note ESL)[/i]
Observations : La portée et la force de ce qu’est la repentance sont perdues par ces expressions. Le non-usage du mot repentir / repentance dans la Bible ne peut pas se justifier par le désir d’être compréhensible auprès de l’homme moderne. [u]En effet ces mots sont devenus d’usage fréquent dans le monde, notamment dans le cadre des crimes contre l’humanité[/u]. [i](ESL souligne dans la citation).
[/i] FIN DE CITATION
Donc, la tendance qui veut "adapter" le texte biblique aux contingences du temps montre là aussi ses limites et ses inconvénients, de mon point de vue. Le texte biblique doit-il "s’adapter" aux nécessités du temps, ou la personne qui désire "chercher et trouver" (pour reprendre la devise LLB de l’année de La Bible) doit-elle au contraire faire l’effort de comprendre, aidée en cela il est vrai par un lexique adéquat, comme dans le NT version DARBY révisée en 2006 par BPC La Bonne Semence à Valence ? Question qui mérite réflexion !