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CAPES par la foi

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Début du sujet
(@joachim-laugeon)
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Inscription: Il y a 12 ans

Bonjour.
J’aimerais vous faire part de mon année de préparation au CAPES de Lettres Modernes. Avec beaucoup de questions et de souffrance, je l’ai passée avec Dieu (du moins, j’espère que c’est Sa voix que j’ai entendue). En effet, précédemment, j’avais demandé comment on entend la voix de Dieu. J’ai été content d’apprendre que ce n’est pas systématiquement par notre conscience qu’Il nous parle, sachant qu’elle doit être aiguisée par la Parole de Dieu. Néanmoins, j’aimerais quand même parler de l’expérience que j’ai vécue pour être sûr, car chaque cas est particulier et devrait être plus contextualisé. Je doute en effet des fruits que mon écoute avec Dieu (ou de ce que je pense être de Dieu) produit. C’est la raison pour laquelle j’aimerais avoir l’avis de chrétiens plus affermis que moi.
Auparavant, quand je pensais que Dieu me parlait systématiquement ainsi, souvent (voire presque toujours) ma conscience me dictait de faire le contraire de ce que je veux. Par exemple, quand je voulais tourner à gauche, Dieu voulait que je tourne à droite. Quand je voulais tourner à droite, Dieu voulait que je tourne à gauche (et ce parce que je veux tourner à droite). Quand je devais aller me doucher, il fallait que j’attende de ne pas vouloir me doucher pour aller me doucher… c’était assez… extrême… et masochiste. Pourtant, c’était ce que je ressentais dans ma conscience.
L’année dernière, je m’étais inscrit pour le MASTER MEEF 1er degré PE (nom compliqué du diplôme pour devenir PE – Professeur des Ecoles). Mais ma conscience me dictait de faire le MASTER MEEF 2nd degré Lettres pour devenir professeur de français.
Plus précisément, j’avais deux choses en tête : un projet personnel et un projet professionnel dans l’enseignement. Ce projet personnel était ambigu (un mélange de motivation saine et de motivation impure.) C’était sain, car c’était chrétien, mais malsain, car la motivation de cet acte chrétien n’était pas bonne (l’acte en lui-même est bon, mais pas la motivation). Cet acte pourrait être sain, si la motivation changeait, mais aussi si je laissais Dieu accomplir cela selon Son horloge. Or, j’étais pressé ; je voulais l’accomplir selon la chair au détriment de mon avenir professionnel, car professeur de français correspondait davantage à mes aspirations que professeur des écoles. Cependant, je sentais que si professeur des écoles correspondait davantage à mes aspirations que professeur de français, alors ce projet personnel rentrerait davantage dans la destinée que Dieu a pour moi.
Ainsi, je me suis mis à me documenter et à poser des questions sur les deux métiers en espérant vraiment que le métier de professeur dans le primaire fasse partie de ma destinée. Malheureusement, je n’ai pas réussi à changer mes convictions et aspirations. C’est avec beaucoup de difficultés que j’ai abdiqué devant ma conscience (et Dieu ?). Un jour après la rentrée d’août, j’ai modifié mon inscription le cœur en pleurs. C’était un grand sacrifice, surtout parce que je savais que mon année serait très difficile : pour le CAPES de Lettres Modernes, il était fortement conseillé de commencer à travailler le plus tôt possible (c’est-à-dire dès le mois d’avril). En effet, le programme est immense (il faut une culture littéraire étendue -or, la culture n’a pas de fin en fait, c’est ça le problème-, et le programme de grammaire moderne, d’ancien français et de stylistique sont très lourds). Avec les professeurs de Master, on ne voit qu’une infime partie du programme faute de temps, et la grande partie doit se voir en autonomie. Qui plus est, les professeurs nous avaient donné des lectures à faire pendant les vacances, ce que je n’ai pas fait puisque je ne voulais pas lâcher professeur des écoles…Ainsi, je savais que mon année serait très difficile. Mais ma conscience, Dieu, les deux ou moi m’ont compliqué/corsé l’affaire. En effet, quand je préparais mon planning de travail pour m’organiser, ma conscience m’a dicté de commencer mes journées tous les jours par ½ de Parole de Dieu. Parce que je ne voulais pas le faire à cause de tout le travail qui m’attendait, Dieu voulait que je lise Sa Parole tous les jours avant d’étudier ce que je ne voulais pas étudier (à savoir les chapitres pour le CAPES). Au début, j’ai dit non, mais ma conscience persistait à me tirailler, alors j’ai fini par abdiquer…Et c’était partie pour 1/2h de Parole de Dieu après le petit déjeuner tous les jours (ce que je faisais pendant les vacances d’ailleurs, mais je voulais arrêter pour le Master Meef Lettres de cette année )… jusqu’à ce que la galère arrive. En effet, tout allait A PEU PRÈS bien pendant un mois, mois où nous n’avions pas encore de partiels. Mais quand la période des contrôles arriva, c’était la galère. En effet, je devais faire un exposé sur une œuvre que j’avais choisie. Or, je ne savais pas que cette œuvre était hyper difficile. En effet, au début du cours, le professeur nous donnait seulement des titres d’œuvres. Chaque étudiant devait en choisir une et en faire un compte-rendu écrit et un exposé oral. Certains avaient eu la chance de tomber sur une œuvre accessible, d’autres comme moi avaient eu la tristesse de tomber sur des œuvres difficiles. A partir de ce moment-là, j’ai lâché la Parole de Dieu parce que je ne m’en sortais vraiment pas (mon œuvre était une œuvre d’Adorno, auteur réputée abscon même dans les critiques universitaires, riches mais compliqué). J’ai eu 4/20. Au final, je n’ai pas eu mon semestre 1 (les autres partiels n’étaient pas de la tarte non plus, mais le plus dur et le plus traumatisant à été Ardono). Je me doutais que ce semestre aurait été infernal, et que lire Parole de Dieu était… masochiste. Pourtant, c’est ma conscience qui m’a dicté cela.

Vinrent ensuite les vacances de décembre 2015. Là, je voulais profiter de ce mois de vacances pour travailler à fond. Or, j’avais l’impression que Dieu voulait que je lise Sa Parole tous les matins avant de travailler et ce parce que cette idée m’est venue à l’esprit mais que c’était quelque chose contraire à ce que je voulais (je voulais me mettre à fond dans mon concours). Je ne voulais pas, parce que je sentais que couvrir le programme entier du CAPES serait très juste en un mois… Puis vint un autre événement : un ami est revenu des îles Fidji (là où il fait ses études). J’ai accepté qu’il vienne chez moi. Ca m’embêtait dans mes révisions, mais je me disais que ce n’était qu’UNE demi-journée. Malheureusement, il n’a pas pu rentrer chez lui, alors il a dormi chez moi un soir (mais en fait, on se doutait qu’il ne pourrait pas rentrer chez lui, c’est la raison pour laquelle je lui avais dit d’emmener de quoi dormir au cas où en espérant que cela n’arrive pas). Le lendemain, ma conscience m’a dicté de le laisser encore dormir chez moi : en effet, mon ami a une situation assez spéciale : sa mère est étouffante, un peu paranoïaque. Elle s’occupe peu de son fils, qui s’ennuie ainsi beaucoup chez lui. C’est la raison pour laquelle cela lui ferait du bien de rester chez moi encore. C’est parce que j’avais hâte qu’il parte de chez moi pour que je travaille, que ma conscience me dictait cela. Je croyais que Dieu, à travers ma conscience. J’avais en fait mal au cœur de le chasser de chez moi en pensée et je pensais que Dieu voulait que je le garde. Ainsi, il a passé le réveillon de Noël avec moi, ALORS QUE je voulais vraiment rester tranquillou avec mes parents (la dénomination de sa mère fait qu’il ne fête pas Noël, mais lui, il ne croit pas en Dieu – il été maintes et maintes fois évangélisé par ses parents et ses amis dans son université adventiste, sachant que c’est son grand-père qui l’a forcé à entrer dans cette faculté privée à Fidji). Je lui ai même prêté du linge, car il n’en avait que pour deux jours. Au bout du quatrième jour de sacrifice, mes parents m’ont pris à part et m’ont exprimé qu’ils étaient inquiets de me voir avec lui, alors que pour eux, j’étais censé travailler à fond comme mon semestre 1 a été catastrophique. Je leur ai répondu que c’était ce que je voulais vraiment faire, mais que Dieu à travers ma conscience, me disait de le garder quelque temps. Si je Lui obéissais, Il ferait en sorte que je réussisse le CAPES. Ils m’ont répondu que ce n’était pas ainsi que cela fonctionne. J’avais ma part terre à terre et il y avait des choses que Dieu ne ferait jamais à ma place (comme les études). En gros, ils me parlaient du juste équilibre entre le spirituel et le terrestre. Ils croient que Dieu m’appellera à évangéliser une fois que j’aurai un travail stable (terre à terre d’abord – il y a des choses qu’Il ne fera jamais à notre place – bon après, il y a ceux qui vivent par la foi, mais moi, euh je suis encore étudiant j’ai pas encore accès à mon compte j’ai jamais encore été dans la vie active je veux devenir professeur mais dans le primaire ou le secondaire ? ma conscience ne m’a pas dicté que je laisse tomber mes études pour que Dieu pourvoit à tous les besoins – HEUREUSEMENT j’en ai VRAIMENT pas envie). Après cette discussion, mes parents ont trouvé un compromis : Je peux étudier pendant que mon ami s’occupe chez moi de manière autonome. Ca convenait à tout le monde. Puis est venu le moment que j’aime le plus : mon ami me remercie que c’est gentil d’accepter qu’il passe du temps chez moi, mais il se sent un peu gêné. Je sentais que sa conscience le tiraillait un peu. Puis il a décidé qu’il partirait et là comme sa conscience lui dictait de rentrer, la mienne a lâché son emprise sur moi. Enfin, il part… Au moment de rentrer, mon ami m’a confié qu’il était triste à ce moment-là, car chez lui, il s’ennuie vraiment. Mais voilà, c’est sa conscience qui disait qu’il ne fallait pas abuser de mon hospitalité, que 5 jours c’était beaucoup et qu’il s’était bien amusé. D’ailleurs, récemment on s’est reparlé et il se souvient toujours de mon geste.

Après ce sacrifice, je peux enfin me consacrer à mes révisions. Ma conscience est encore intervenue : tous les matins, elle me dictait de lire la Bible 1/2h avant de travailler. J’ai pesté : j’ai perdu du temps avec mon ami et après, Dieu veut que je lise Sa Parole tous les matins, sachant que j’ai un travail gargantuesque qui m’attend ?? La seule chose pour laquelle j’étais d’accord, c’était de prier Dieu tous les soirs, d’aller au culte le dimanche, et de Lui offrir ce que j’apprenais chaque jour. Et là, il y a Dieu qui semble encore me parler à travers ma conscience : « Si tu lis Ma Parole en plus d’avoir gardé ton ami 5 jours, je ferai en sorte que tu réussisses le CAPES. ». j’ai un peu obéi… En effet, j’avais remarqué qu’un mois ne suffirait pas pour voir tous les chapitres, donc vaut mieux écouter ce qui semble être la voix de Dieu (je croyais que Dieu ferait en sorte que je tombe sur des chapitres que j’ai révisés) mais après j’ai lâché : le truc avec mon ami était déjà un lourd sacrifice, alors je ne voulais pas un deuxième pour m’alourdir encore plus. J’ai essayé de lire la Parole, mais je ne voulais vraiment pas me disposer à Dieu. Je voulais arriver au CAPES en ayant révisé tous les chapitres même si il y a quand même peu de chance que j’y arrive…

Arrive ensuite la rentrée en janvier 2016. Je suis retourné en cours en ayant travaillé pendant les vacances, mais pas en ayant couvert tout le programme… Est arrivé encore un autre truc avec ma conscience : Dieu me disait à travers elle qu’Il voulait que je lise la Bible à l’ESPE (là où on forme les enseignants – en bref, mon école). Je ne voulais VRAIMENT pas et c’est parce que je ne voulais vraiment pas que Dieu/ma conscience voulait que je le fasse. Je ne voulais VRAIMENT pas parce que non seulement il y a toujours une petite honte à montrer sa foi à combattre, mais aussi parce que… ce n’était pas le moment ! Mais il y avait toujours ce même message que me transmettait ma conscience : « Si tu obéis à Dieu, Il fera en sorte que tu réussisses le CAPES en faisant que tu tombes sur des chapitres que tu as révisés ». Ce qui fait que j’ai obéi. Cependant, j’ai pas tenu. En effet, j’étais frustré quand je voyais tout le monde travailler, alors que j’étais en train de lire la Bible. Même qu’une collègue à moi m’a dit que c’était vraiment pas le moment à 3 mois du concours… De plus, quand je lisais la Bible, je sentais le Saint Esprit dans mes mains d’une manière inhabituelle. D’habitude, Sa chaleur est douce, mais là, je sentais dans mes mains de la puissance. Même que j’avais l’impression que de l’onction sortait de mes paumes et que je pouvais en projeter… Tout ça me donnait la sensation que j’allais me mettre à sursauter et devenir extravagant comme je le vois dans les réunions charismatiques. C’était la première fois que je vivais ça. Dans les réunions, d’habitude, je ne fais pas partie des extravagants que l’Esprit fait rire et sursauter. Le Saint-Esprit a l’habitude de me faire réagir en impulsant des mouvements de danse à mon corps, mais à ce moment-là, c’était différent. Cependant, il m’était venu la réflexion qu’étant donné que c’était la première fois que je vivais cela, je ne contrôlerais rien. De plus, être dans cet état par le Saint Esprit risquerait de faire peur aux gens qui n’ont jamais connu cette dimension de la spiritualité. Or, l’objectif de Jésus est de faire venir des gens Lui, et non de faire croire que les chrétiens sont des illuminés fous, sans compter que je ne suis pas du tout formé à l’évangélisation. Qui plus est, il m’est venu à l’esprit de prophétiser, mais je ne voulais pas prophétiser parce que je n’ai jamais entrainé ce don. Or comme c’était pas ce que je voulais, ma conscience voulait que je le fasse. Elle argumentait qu’il fallait que je fasse confiance à l’Esprit, avec Lui, pas la peine d’entraînement…

N’a-t-on pas besoin d’être en équipe quand on évangélise ?? Quoiqu’il en soit, j’ai fini par laisser ma Bible chez moi. C’est ce que je voulais, mais comme je faisais ce que voulais, je me sentais impur à cause de ma conscience.

Arrive enfin le jour du CAPES… J’étais stressé. Je n’avais pas révisé la moitié du programme. Quelques jours avant, j’étudiais, mais travailler en sachant pertinemment que j’arriverai pas à bout et que j’ignorai combien de chance j’avais pour tomber pile poil sur ce que j’ai appris me démotivait. Auparavant, j’avais rappelé à Dieu pas mal de fois qu’il m’avait promis qu’il donnerait au concours du CAPES des chapitres que j’ai vus de sorte que je réussisse… Ainsi, j’avais quelques moments de découragement, puis d’autres moments où je prenais un peu position. L’après-midi, j’étais découragé. Je révisais sans être efficace. J’ai même eu du mal à me réveiller de ma sieste pour reprendre lol. Une heure avant l’épreuve, j’ai révisé ce que je maitrisais le mieux (parce que j’avais travaillé ces quelques objets d’étude pendant les vacances de décembre) : le roman ainsi que la réception (dans le cadre de la composition française). Arrivé au moment fatidique, je me disais en moi-même : « Bon advienne que pourra »… Quelle fut ma surprise quand j’ai ouvert le sujet et que ce dernier portait… sur le roman et la réception. Ce que j’ai révisé tout juste avant. Mais ce n’est pas tout : le sujet portait sur le roman et la moral. En travaillant dessus… je me suis rendu compte que je pouvais utiliser la Bible dans mon argumentation. Justement, à la dissertation de CAPES, le jury attend que les candidats utilisent des œuvres qui soient dans le programme du secondaire. Or, la Bible (avec les textes sacrés d’autres religions) est étudiée en 6ème (mais d’un point de vue littéraire, patrimonial et culturel). Ainsi, utiliser la Bible était parfaitement approprié pour ce sujet de composition française. J’étais trop content et ai pris cela comme un signe que Dieu agissait. De plus, il faut savoir qu’au CAPES, on attend que le candidat utilise des œuvres littéraires, et des critiques littéraires. Or, pendant mon année de galère, je n’avais pas assez de temps pour lire et des œuvres littéraires et des critiques, alors pour ma survie, je n’ai pris que des critiques (en effet, j’ai des ouvrages qui résument les grandes idées et grands thèmes des critiques principaux pour chaque grand thème et objet d’étude du CAPES). Il est évident qu’entre lire des œuvres entières et apprendre des résumés de critiques, tu choisis les résumés de critique pour survivre, ce qui est risqué parce qu’on est pénalisé si on ne met que de la critique… Ainsi, la Bible était la SEULE référence littéraire que je maitrisais bien. Je l’ai utilisée en entrée en matière et bien développée. Pour le développement de ma composition, j’ai utilisé mes résumés de critiques, et j’ai aussi fait l’effort d’utiliser quelques références littéraires de ma pauvre culture lol, mais c’était pas très développée (je me suis d’ailleurs trompé sur la date de publication du Rouge et le Noir de Stendhal, lol et je m’étais hasarde à utiliser des souvenirs dont j’étais incertain sur le procès sur Les Fleurs du mal de Baudelaire concernant sa réception – même si Les Fleurs du mal n’est pas un roman lol). Je suis sorti de l’épreuve heureux, parce que j’avais la conviction que Dieu avait agi… et qu’Il agirait pour la prochaine épreuve. J’estimais ma note de composition française à 7/20 (ben oui, j’espérais pas tant aussi vu que c’était le CAPES et que je sentais quand même des imperfections…)

Le lendemain, j’avais la matinée et l’après-midi pour réviser en vue de l’épreuve d’ancien français et grammaire moderne (deux matières dans une même épreuve). Étant donné que je suis de Polynésie Française (Tahiti), que la France à 12 heures de décalage et qu’il faut que tous les candidats composent en même temps quel que soit le pays, toutes mes épreuves écrites ont lieu de 20h à 2h du matin.

Lorsque je me suis réveillé, je me suis mis à travailler avec enthousiasme. A un moment donné, j’ai eu une baisse de zèle, car certaines choses étaient assez pénibles à mémoriser… Quand je butais sur des difficultés, je devenais nonchalant en étant tenté de croire que j’aurai des chapitres que je maitrisais comme l’autre jour. L’après-midi, j’ai fait une sieste longue… par procrastination et aussi par prétexte que je dois être au maximum en forme pour l’épreuve de 20h à 2h… J’avais comme souvenir que les leçons dont j’avais fait les fiches pendant les vacances de décembre 2015 étaient faciles… mais c’était faux. J’ai regretté d’avoir fait une sieste si longue lol, car je n’avais plus assez de temps pour réviser ce que je croyais être facile. Face au stress, je me suis mis à devenir nonchalant lol, en pensant avoir une surprise agréable comme le soir dernier. Une heure avant, je me suis mis à réviser des fiches que j’avais déjà mémorisées, mais c’était quand même plus dur à me remettre en mémoire que je ne le pensais lol.

. Les sujets ont été donnés et il semblerait que le surnaturel était moins présent… Mea culpa. J’ai quand même fait ce que j’ai pu, en espérant avoir assez de points pour passer la barre d’admissibilité. J’espérais à 6/20 ma note pour avoir un total de 13/40 (6,5/20). En effet, pendant de nombreuses années, la note d’admissibilité du CAPES de Lettres Modernes était justement à 13/40. Or, j’avais entendu dire que cela serait sûrement le cas comme lors de nombreuses années. Avec toutes les difficultés que j’avais eues, je ne pouvais que viser le seuil d’admissibilité pile poil…

Puis vint la fin du semestre 2. J’étais en vacances en quelque sorte. Les professeurs nous avaient conseillé de réviser pour les oraux comme si nous savions que nous avons réussi les écrits, ce que j’avais l’intention de faire. Cependant, je ne voulais pas lire la Parole de Dieu même si j’étais en « vacances » juste parce que j’avais plus de temps en apparence. En effet, pour les épreuves orales, il faut maîtriser les programmes de français toutes les connaissances qui s’y rattachent de la 6ème à la Terminale pour l’épreuve de didactique, et avoir toujours une culture littéraire la plus étendue possible pour l’explication de texte. Au départ, je pensais couvrir tout le programme de secondaire en un mois (nous étions au mois de mai, et les oraux avaient lieu en juin). Malheureusement, au rythme où j’allais et en prenant conscience de ce qu’était l’intégralité des connaissances du secondaire, j’ai réalisé que je ne pourrais pas tout voir avant les oraux (une collègue à moi me l’a confirmé). C’est la raison pour laquelle je ne voulais pas lire la Parole de Dieu. Mais avec un peu de temps, j’étais d’accord de commencer ma journée avec Dieu et de faire 15 minutes de louange et de 15 minutes de lecture biblique avant de commencer mes difficiles journées de travail. Ma conscience a compliqué l’affaire : j’étais d’accord pour démarrer ma journée avec Dieu, mais il m’est après venu à l’esprit de me mettre à lire la Parole sans délimitation de temps en m’appliquant à bien lire tous les commentaires bibliques et en ne sortant pas tant que je n’aurai pas trouvé des situations dans lesquelles je pourrais appliquer les conseils d’application. Je ne voulais pas le faire, mais c’est parce que je ne voulais pas le faire que ma conscience voulait que je le fasse. Elle se défendait que ce n’était pas bien de délimiter mon temps avec Dieu, parce que c’était l’enfermer dans un carcan. Or, pour moi, c’est important d’organiser mes journées de révision (à telle heure je commence à travailler et à tel moment du calendrier, je dois être arrivé à tel stade dans mes révisions). Savoir à quel moment je travaille et à quel moment je peux souffler permet de me cadrer et d’éviter la procrastination. Si ce n’est que Dieu me promettait qu’il ferait en sorte que je réussisse les oraux si je me laissais guider dans mes temps personnels avec Lui et que je Le mettais en priorité n°1 (c’est-à-dire prendre tout mon temps dans Sa Parole, évangéliser et prophétiser à l’ESPE alors que je n’ai jamais confirmé la maîtrise de ce don)… C’est Dieu/ma conscience qui me dicte(nt) cela, et ce parce que j’ai eu ces idées qui me sont venues en tête, mais que je n’avais vraiment pas envie de faire ces choses.

Pour reprendre le cours de l’histoire, j’ai un peu obéi à ce que je pensais que Dieu me dictait à travers ma conscience, mais j’ai lâché après, parce que je n’avais vraiment pas l’esprit disposé. Ben oui, pour lire la Bible, il faut de la volonté et de la concentration… qui étaient plus orientés vers mes oraux.

Deux semaines plus tard, les résultats du CAPES écrit tombent… et je ne suis pas admissible. Plus précisément, j’ai atteint mon objectif : j’ai eu 13/40 (6,5/20). MALHEUREUSEMENT, la note d’ admissibilité de cette année n’est pas 13/40… Mais 14/40 (7/20). J’avais entendu dire que ce serait 6,5/20 cette année… mais non, même si j’avais prié tous les soirs. J’ai les notes d’admissibilité de ces dernières années. En 2004, j’aurais été admissible. En 2005, oui. En 2006, oui. En 2007, oui. En 2008, non. En 2009, non. En 2010, oui. En 2011, oui. En 2012, oui. En 2013, non. En 2014, non. En 2015, oui. En 2016, eh bien non.

A travers cette aventure, je me demande si je n’ai pas été hyperspirituel voire masochiste de mettre Dieu dans mes études de cette manière. Lire la Bible dans ces conditions n’est pas facile. Avez-vous déjà passé des concours difficiles et compté sur Dieu pour qu’Il fasse en sorte que vous réussissiez en vous donnant les chapitres que vous avez étudiés en échange d’une lecture quotidienne sans délimitation de temps ? Comment mettiez-vous la Bible dans vos études ?

Même si j’ai pesté que Dieu me corse l’affaire… il faut avouer (même si je ne le veux pas lol) que j’ai beaucoup ressenti comme un clin d’œil de Dieu le sujet de composition française de cette année : le sujet sur le roman et la moral, sujet que j’avais révisé une heure avant et dans lequel je pouvais utiliser la Bible d’un point de vue littéraire (on va dire aussi que la Bible est la seule vraie œuvre que j’ai lue pendant l’année)… lol Dire que « Advienne que pourra » était la dernière chose que je m’étais dite en mon fore intérieur. J’ai eu 9/20 (deux points en plus de ce que j’avais pensé…) En revanche, j’ai eu 4/20 pour l’ancien français et la grammaire moderne (deux points en moins de ce que j’avais spéculé). Si la note d’admissibilité était restée la même que l’année dernière, j’aurais été admissible pile poil, lol. Pourquoi pas cette année?? lol

On peut ainsi dire que j’ai passé un CAPES par la foi cette année… mais c’était surtout parce que j’avais comme croyance que c’était perdu d’avance que de rentrer en MASTER MEEF 2nd degré Lettres sans avoir travaillé pendant les vacances, et qu’étant donné qu’à l’origine, je ne voulais pas m’inscrire à ce Master et que j’ai considéré ce sacrifice comme obéir à la volonté de Dieu, j’ai cru que Ce dernier ferait un miracle cette année, mais au prix quand même d’actes de foi que je ne voulais pas faire, que j’ai faites mais certaines pas jusqu’au bout. Pour le prochain, j’aimerais bien le passer de manière plus… terrestre, à savoir prendre de l’avance.

3 Réponses
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(@clementine-crespin)
Inscription: Il y a 8 ans

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Bonjour,

Ton message est très long donc j’espère que je ne vais pas oublier de choses dans ma réponse… N’hésites pas à me dire si c’est le cas 🙂

Est-ce qu’on peut passer un concours par la foi?
Oui et non: oui, Dieu peut tout à fait diriger les choses de façon à ce que tu aie un diplome ou un concours. Il est Tout-puissant, évidemment qu’Il peut faire ça. Pour etre tout à fait honnete, c’est comme ça que j’ai eu une licence de biologie.
Non, il ne le fait pas « en échange » de temps passé à lire Sa Bible.

Ce qui me marque dans ta façon de décrire les choses, c’est que tu décris le temps passé à lire la Bible comme une perte de temps, et le fait d’obéir à Dieu (ou en tout cas à ce que tu pense venir de Dieu) comme un devoir auquel tu te résigne.
Et on dirait qu’en échange des efforts auxquels tu consent, tu espère que Dieu te donnera des choses.

Dieu t’aime.

Il veut passer du temps avec toi parce qu’il t’aime. Ce n’est pas une transaction entre sacrifices de ta part et cadeaux du sien.
La relation normale entre Dieu et un chrétien, c’est comme celle entre un bon père et son fils: oui, il peut faire des trucs pour toi, comme un père terrestre peut t’aider à déménager, à réviser, te donner des conseils, te faire des cadeaux… mais ce ne sont pas des choses que tu gagne en faisant des trucs pour lui en échange.

Vu ce que tu décris, je ne suis pas sure que ce soit toujours Dieu qui parle par ta conscience (entre autre l’histoire d’avoir besoin de ne plus avoir envie de prendre une douche pour que ta conscience t’y autorise, c’est assez bizarre et je ne vois pas pourquoi Dieu voudrait ça). Par contre, je peux certifier que tu n’as rien à perdre à passer du temps avec Lui.

Je pense aussi que ton sujet de composition était un clin d’oeil de Dieu parce qu’il me fait souvent des clins d’oeils du meme genre.

Si je comprend bien, tu retravaille le concours cette année?
C’est bien que cette fois-ci tu puisse t’y prendre à l’avance: je suis sure que Dieu aussi approuve le fait de travailler sérieusement. Mais si dans ton travail, tu entends encore Dieu te dire de passer du temps à lire la Bible, ne le fait pas comme une corvée !

Passer du temps avec Dieu est supposé etre agréable, reposant, et te donner suffisamment d’énergie pour faire tout ce que tu as à faire dans la journée; si tu as juste l’impression de perdre ton temps c’est que quelque chose ne va pas.

Rappelle-toi que tu peux tout dire à Dieu: n’hésite pas à Lui dire quand tu es fatigué, stressé, et que tu as besoin de soutien !

« Déchargez-vous sur Lui de tout vos soucis; car Lui-meme prend soin de vous » (1 Pierre 5, v7)

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(@mathez-andre-eric)
Inscription: Il y a 8 ans

Active Member
Posts: 10

Minute, papillon !
Est-ce que tu crois au Seigneur Jésus ?
Très cordialement.

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(@fischer-daniel)
Inscription: Il y a 8 ans

Eminent Member
Posts: 14

Encre dit:

A travers cette aventure, je me demande si je n’ai pas été hyperspirituel voire masochiste de mettre Dieu dans mes études de cette manière. Lire la Bible dans ces conditions n’est pas facile. Avez-vous déjà passé des concours difficiles et compté sur Dieu pour qu’Il fasse en sorte que vous réussissiez en vous donnant les chapitres que vous avez étudiés en échange d’une lecture quotidienne sans délimitation de temps ? Comment mettiez-vous la Bible dans vos études ?

Wow !!!

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