Bonjour Albatros,
passages intéressants en effet 😉
[i][b]La femme adultère[/b][/i]
On est dans l’évangile de Jean au début du chapitre VIII:
[i]1 Jésus se rendit au mont des Oliviers. 2 Mais dès le matin il revint dans le temple et tout le peuple s’approcha de lui. Il s’assit et se mit à les enseigner. 3 Alors les spécialistes de la loi et les pharisiens amenèrent une femme surprise en train de commettre un adultère. Ils la placèrent au milieu de la foule 4 et dirent à Jésus: «Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. 5 Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes. Et toi, que dis-tu?» 6 Ils disaient cela pour lui tendre un piège, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus se baissa et se mit à écrire avec le doigt sur le sol.
7 Comme ils continuaient à l’interroger, il se redressa et leur dit: «Que celui d’entre vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle.» 8 Puis il se baissa de nouveau et se remit à écrire sur le sol. 9 Quand ils entendirent cela, accusés par leur conscience ils se retirèrent un à un, à commencer par les plus âgés et jusqu’aux derniers; Jésus resta seul avec la femme qui était là au milieu. 10 Alors il se redressa et, ne voyant plus qu’elle, il lui dit: «Femme, où sont ceux qui t’accusaient? Personne ne t’a donc condamnée?» 11 Elle répondit: «Personne, Seigneur.» Jésus lui dit: «Moi non plus, je ne te condamne pas; vas-y et désormais ne pèche plus.»[/i]
Une note exégétique de la version [i]Segond21 avec notes de référence[/i] nous dis pour le verset 8: « Un manuscrit ajoute ‘les péchés de chacun' ».
Je ne me prononcerai pas sur les visions de Maria Valtorta, en tout cas ce qu’écrit Jésus sur le sol à ce moment là n’est donnée que par un manuscrit, sur les dizaines de milliers qui regroupés et compilés donnent le Nouveau Testament que nous connaissons. C’est peu pour définitivement trancher et savoir ce que Jésus a écrit au sol ce jour là.
A titre personnel, je trouve l’explication, à savoir le fait que Jésus marque les péchés de chacun, cohérente avec la suite et la réaction des lapidaires. Mais j’en suis absolument pas certain.
Une autre note stipule qu’il peut s’agir d’une référence au Deutéronome IX.10: [i]L’Éternel m’a donné les deux tables de pierre écrites du doigt de Dieu et contenant toutes les paroles que l’Éternel vous avait dites sur la montagne du milieu du feu, le jour de l’assemblée. [/i]
En clair, un rappel subtil de la nature divine de Jésus. Pourquoi pas.
Comme tu le dis les pharisiens ont du tomber sur le …. enfin vous voyez quoi 😉 Ce qu’il faut bien voir, c’est que les pharisiens n’ont eu de cesse de mettre Jésus à l’épreuve, en lui tendant des pièges. C’est ici le cas, si Jésus avait répondu qu’il ne fallait pas lapider la femme, il allait à l’encontre directement de la loi mosaïque. Les pharisiens auraient alors pu l’arrêter. Si il avait laissé le jugement suivre son cours, c’est sans doute ses proches qui se seraient détournés de lui. Bref, un vrai piège duquel il était impossible à priori que Jésus échappe.
C’était sans compter la force de l’Esprit 😉
Véritable leçon de vie, ce passage est à méditer et à faire lire à celles et ceux qui parfois jugent rapidement les autres sans prendre la peine de regarder leur propre cœur. C’est un peu l’illustration concrète du fait de retirer la poutre dans son œil avant de voir la brindille dans l’œil du voisin (Matthieu VII versets 3 à 5).
[i][b]La femme cananéenne[/b][/i]
Faut déjà historiquement remettre les choses dans le contexte de l’époque. Jésus et ses apôtres sont Juifs, Jésus est le messie annoncé par les Juifs (même si ils ne l’ont pas reconnu comme tel), Jésus et ses apôtres sont de culture juive.
On est dans Matthieu XV versets 21 à 28:
[i]21 Jésus partit de là et se retira dans le territoire de Tyr et de Sidon. 22 Alors une femme cananéenne qui venait de cette région lui cria: «Aie pitié de moi, Seigneur, Fils de David! Ma fille est cruellement tourmentée par un démon.» 23 Il ne lui répondit pas un mot; ses disciples s’approchèrent et lui demandèrent: «Renvoie-la, car elle crie derrière nous.» 24 Il répondit: «Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la communauté d’Israël.» 25 Mais elle vint se prosterner devant lui et dit: «Seigneur, secours-moi!» 26 Il répondit: «Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens.» 27 «Oui, Seigneur, dit-elle, mais les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres.» 28 Alors Jésus lui dit: «Femme, ta foi est grande. Sois traitée conformément à ton désir.» A partir de ce moment, sa fille fut guérie.[/i]
Un nouvelle fois je ne me prononce pas sur la vision de Maria Valorta, mais un détail est à signaler: la consigne de ne pas aller vers les non-juifs vient de Jésus lui-même! Cinq chapitres avant, voici ce que Jésus demande à ses apôtres:
Matthieu X versets 5 et 6: [i]5 Ce sont les douze que Jésus envoya, après leur avoir donné les instructions suivantes: «N’allez pas vers les non-Juifs et n’entrez pas dans les villes des Samaritains. 6 Allez plutôt vers les brebis perdues de la communauté d’Israël.[/i]
Donc reprenons, nous sommes en présence de gaillards de culture juive, à qui Jésus a en plus dit de ne pas prêcher auprès des non-juifs. Leur retenue à aller vers les autres peuples est légitime!
Comme nous le savons, la finalité (magnifique dernier chapitre de Matthieu), est que Jésus va demander à ses disciples d’aller répandre l’évangile partout sur la terre. Nous voyons bien que cela s’est fait graduellement, Jésus demandant de ne prêcher qu’au peuple d’Israël dans un premier temps, puis à la finale de répandre la bonne nouvelle partout.
Le passage de la femme cananéenne illustre, c’est du moins ce que je pense, la progression de cette mission des apôtres. Ils vont passer de prêcheurs auprès des juifs à prêcheurs pour toutes les communautés. Quant à l’image choisie par Jésus (le pain, les enfants et les petits chiens), je dirais que c’est du Jésus pur jus. C’est une conviction personnelle mais je pense qu’il devait avoir un certain humour et la conscience que seules les images fortes restent.
[b][i]Sola scriptura…[/i][/b]
Je laisse le livre, pour donner mon point de vue sur la fin de ton message. A titre personnel les batailles entre chrétiens me gonflent, je respecte les catholiques et les orthodoxes. Bien entendu je ne partage pas certains points de doctrine avec les catholiques, mais je pense avoir mieux affaire que de leur rentrer dans le lard sur les questions théologiques (Marie, les Anges, le baptême, etc…).
J’ai maintes et maintes fois par le passé discuté sur certains points, souvent on en revient au rôle de Marie, avec des catholiques. Pas moyen de s’entendre, pourtant je pense apporter des arguments très (très très très) solides fondés sur les écritures, mais pas moyen de s’entendre. Je préfère donc ne retenir que le bon, à savoir que les catholiques sont aussi des frères chrétiens, qui aiment Jésus et c’est bien là l’essentiel 😉