Lire et écouter la Bible

Lire Job 6.1-7.21

Intervention n° 2 de Job

(Jb 16.1-5×Job 16.1-516 Job prit la parole et dit: 2 «J’ai entendu beaucoup de propos semblables. Vous êtes tous des consolateurs pénibles.
3 Quand finiront ces discours qui ne sont que du vent? Pourquoi cette irritation dans tes réponses?
4 Moi aussi, je pourrais parler comme vous, si vous étiez à ma place: j’alignerais les discours contre vous, je hocherais la tête sur vous,
5 je vous fortifierais par mes paroles, le mouvement de mes lèvres vous apporterait du soulagement.
, 20×Job 16.20 20 Mes amis se moquent de moi? C’est Dieu que j’implore avec larmes.
; 19.1-6×Job 19.1-619 Job prit la parole et dit: 2 «Jusqu’à quand me tourmenterez-vous et m’écraserez-vous par vos discours?
3 Voilà dix fois que vous cherchez à me confondre. N’avez-vous pas honte de m’agresser de cette manière?
4 »Même si j’avais vraiment commis une faute, cela ne regarderait que moi.
5 Si vous voulez vous grandir à mes dépens, si vous voulez tirer argument contre moi de mon déshonneur, 6 sachez alors que c’est Dieu qui m’accable et m’enveloppe de son filet.
) Pr 17.17×Proverbes 17.17 17 L’ami aime en toute circonstance, et dans le malheur il se montre un frère.

6 Job prit la parole et dit:
2 «Si seulement il était possible de peser mon exaspération, si seulement on plaçait tous mes malheurs ensemble sur une balance!
3 Ils seraient plus lourds que le sable de la mer: voilà pourquoi mes paroles dépassent la mesure.
4 Oui, les flèches du Tout-Puissant m’ont transpercé et mon esprit en suce le venin; les terreurs de Dieu se rangent en ordre de bataille contre moi.
5 »L’âne sauvage se met-il à braire quand il est près de l’herbe? Le boeuf se met-il à mugir quand il est près de son fourrage? 6 Mange-t-on ce qui est fade, sans sel? Y a-t-il de la saveur dans le blanc d’un oeuf? 7 Ce que je voudrais ne pas toucher, c’est justement ma nourriture, si dégoûtante soit-elle!
8 Si seulement mon voeu pouvait se réaliser! Si seulement Dieu pouvait m’accorder ce que j’attends!
9 »Que Dieu consente donc à m’écraser, qu’il libère sa main et m’achève! 10 Il me restera au moins une consolation, une joie, malgré la douleur dont il m’accable: c’est que jamais je n’ai négligé les paroles du Saint.
11 »Aurai-je encore la force d’espérer? Quelle sera ma fin, pour que je veuille persister à vivre?
12 Ma force serait-elle aussi résistante que la pierre? Mon corps serait-il en bronze?
13 N’est-il pas vrai que je suis dépourvu de ressources, que le succès a été chassé loin de moi?
14 » Celui qui souffre a droit à la bienveillance de son ami, même s’il abandonne la crainte du Tout-Puissant.
15 Mes frères m’ont trompé comme le fait un torrent, comme les cours d’eau qui disparaissent.
16 La fonte des glaces assombrit leur eau, la neige s’y dissimule. 17 Mais à la saison chaude, ils arrêtent de couler; sous l’effet de la chaleur, leur lit devient tout sec.
18 Les caravanes quittent leur chemin, s’enfoncent dans le désert et disparaissent.
19 Les caravanes de Théma les cherchent du regard, les voyageurs de Séba sont pleins d’espoir,
20 mais ils se retrouvent tout honteux d’avoir eu confiance, ils sont tout désappointés quand ils y arrivent. 21 »De fait, maintenant, vous n’êtes pas vraiment présents pour moi. Vous voyez mon angoisse et vous en êtes tout effrayés!
22 Vous ai-je demandé de me donner quelque chose, de tirer pour moi un cadeau de vos ressources, 23 de me délivrer d’un adversaire ou de me libérer d’hommes violents?
24 »Enseignez-moi et je me tairai. Faites-moi comprendre quelle est mon erreur! 25 Quelle force auraient des paroles à propos! Mais que prouvent vos critiques?
26 Voulez-vous donc corriger ce que j’ai dit, vous débarrasser des discours d’un désespéré?
27 Vous seriez même capables de tirer au sort pour un orphelin, de faire du commerce sur le dos de votre ami.
28 »Et maintenant, je vous en prie, regardez-moi! Vous mentirais-je en face?
29 Revenez donc, je vous en prie, ne soyez pas injustes! Revenez et reconnaissez-le, ma justice est intacte dans cette affaire.
30 Y a-t-il de l’injustice sur ma langue et ma bouche ne discerne-t-elle pas le mal?

(Ps 102.1-12×Psaumes 102.1-12102 Prière d’un malheureux, lorsqu’il est abattu et qu’il expose sa plainte à l’Eternel.
2 Eternel, écoute ma prière et que mon cri parvienne jusqu’à toi! 3 Ne me cache pas ton visage lorsque je suis dans la détresse, tends ton oreille vers moi quand je crie, réponds-moi vite,
4 car mes jours s’évanouissent comme une fumée et mes os sont enflammés comme un brasier.
5 Mon coeur est frappé et se dessèche comme l’herbe; j’en oublie même de manger mon pain. 6 A force de gémir, je n’ai plus que la peau sur les os.
7 Je ressemble au pélican du désert, je suis comme le chat-huant des ruines. 8 Je suis privé de sommeil et je ressemble à l’oiseau resté tout seul sur un toit. 9 Chaque jour, mes ennemis m’insultent; ils se moquent de moi, ils emploient mon nom dans leurs serments.
10 Je mange de la cendre au lieu de pain, et je mêle des larmes à ma boisson 11 à cause de ta colère et de ta fureur.
Oui, tu t’es emparé de moi et m’as rejeté.
12 Mes jours déclinent comme l’ombre du soir, et je me dessèche comme l’herbe,
; Es 38.10-15×Esaïe 38.10-15 10 Je disais: «Au beau milieu de mon existence, je dois passer par les portes du séjour des morts. Je suis privé du reste de mes années!»
11 Je disais: «Je ne verrai plus l’Eternel, l’Eternel, sur la terre des vivants. Je ne pourrai plus regarder aucun homme en compagnie des habitants du monde!»
12 Mon habitation était enlevée et transportée loin de moi comme une tente de berger. Pareil à un tisserand, j’arrivais au bout du rouleau de ma vie. Il m’arrachait à la chaîne de tissage. Avant la nuit tu en aurais fini avec moi!
13 Je me suis retenu jusqu’au matin, mais pareil à un lion, il brisait tous mes os. Avant la nuit tu m’aurais achevé!
14 Je poussais des petits cris, tel une hirondelle en train de voltiger, je gémissais comme une colombe. Mes yeux se levaient, épuisés, vers le ciel: «Seigneur, je suis accablé, porte-toi garant pour moi!»
15 Que dire? Il m’a parlé, et c’est lui-même qui a agi. Je marcherai humblement jusqu’au terme de mes années, à cause de l’amertume dont j’ai fait preuve.
) Ps 39×Psaumes 39.1-1439 Au chef de choeur, à Jeduthun. Psaume de David.
2 Je disais: «Je veillerai sur ma conduite de peur de pécher en paroles; je mettrai un frein à mes lèvres tant que le méchant sera devant moi.»
3 Je suis resté muet, dans le silence, je me suis tu, quoique malheureux, et ma douleur était vive. 4 Mon coeur brûlait au fond de moi, mes pensées étaient comme un feu brûlant, et la parole est venue sur ma langue: 5 «Eternel, fais-moi connaître quand finira ma vie, quel est le nombre de mes jours, afin que je sache combien je suis peu de chose. 6 Voici, tu as donné à mes jours la largeur de la main, et ma vie est comme un rien devant toi.»
Oui, même vigoureux, l’homme n’est qu’un souffle. – Pause.
7 Oui, l’homme va et vient comme une ombre: il s’agite, mais c’est pour du vent; il amasse des richesses, et il ignore qui les recevra.
8 Maintenant, Seigneur, que puis-je espérer? C’est en toi qu’est mon espérance. 9 Délivre-moi de toutes mes transgressions! Ne m’expose pas aux insultes du fou!
10 Je reste muet, je n’ouvre pas la bouche, car c’est toi qui agis. 11 Détourne tes coups de moi! Je m’épuise sous les attaques de ta main. 12 Tu corriges l’homme en le punissant de sa faute, tu détruis comme la teigne ce qu’il a de plus cher. Oui, tout homme n’est qu’un souffle. – Pause.
13 Ecoute ma prière, Eternel, et prête l’oreille à mes cris! Ne sois pas insensible à mes larmes, car je suis un étranger chez toi, un résident temporaire, comme tous mes ancêtres.
14 Détourne ton regard de moi et laisse-moi respirer, avant que je m’en aille et que je disparaisse!

7 »Le sort de l’homme sur la terre n’est-il pas celui d’un soldat, et sa vie n’est-elle pas celle d’un ouvrier?
2 L’esclave aspire à jouir de l’ombre et l’ouvrier attend son salaire. 3 De même, j’ai hérité de mois de douleur, on m’a attribué des nuits de souffrance.
4 Je me couche en disant: ‘Quand pourrai-je me lever?’ Le soir se prolonge et je suis rassasié d’insomnies jusqu’au lever du jour.
5 Mon corps se couvre de vers et d’une croûte terreuse, ma peau s’est crevassée et se décompose.
6 Plus rapides que la navette d’un tisserand, mes jours s’évanouissent: plus d’espérance!
7 »Mon Dieu, souviens-toi que ma vie est un simple souffle! Mes yeux ne reverront pas le bonheur.
8 L’oeil qui me regarde ne me verra plus. Ton oeil me cherchera, et je ne serai plus là.
9 Pareil à un nuage qui se dissipe et s’en va, celui qui descend au séjour des morts n’en remontera pas. 10 Il ne reviendra plus chez lui et son domicile ne le connaîtra plus.
11 C’est pourquoi je ne me retiendrai pas. Je parlerai, dans la détresse de mon esprit; je me plaindrai, dans l’amertume de mon âme.
12 »Suis-je une mer ou un monstre marin, pour que tu places des gardes autour de moi?
13 Quand je me dis: ‘Mon divan me soulagera, mon lit calmera mes douleurs’,
14 tu m’effraies par des rêves, tu m’assailles de visions.
15 Je voudrais être étranglé, je voudrais mourir plutôt que d’être réduit à l’état de squelette!
16 Je suis dégoûté! Je n’en ai plus pour longtemps. Laisse-moi, car ma vie est sans consistance.
17 »Qu’est-ce que l’homme, pour que tu fasses tant de cas de lui, pour que tu lui portes tant d’attention,
18 pour que tu le visites tous les matins, pour que tu le mettes à l’épreuve à chaque instant?
19 Quand cesseras-tu de me fixer du regard? Quand me laisseras-tu le temps d’avaler ma salive? 20 Si j’ai péché, qu’ai-je pu te faire, gardien des hommes? Pourquoi m’as-tu pris pour cible? Pourquoi te serais-je à charge?
21 Pourquoi ne pardonnes-tu pas ma transgression et n’oublies-tu pas ma faute? En effet, je vais bientôt me coucher dans la poussière. Tu auras beau me chercher de bon matin, je ne serai plus là!»