Chapitre 8 : Questions abordées
Un certain nombre de questions ont été posées par des jeunes, en rapport avec la foi chrétienne, et ont fait l’objet d’une attention toute particulière au moment de la rédaction du manuel.
Voici la liste des questions, ainsi que de réponses partielles. Les réponses complètes se trouvent dans le livre Pour une foi réfléchie à la page indiquée.
Pourquoi adopter la foi chrétienne plutôt que les autres religions?
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Le point commun de toutes les religions: il faut faire quelque chose pour atteindre le but fixé.
- Les animistes font des rites et des sacrifices.
- Les hindous pratiquent la méditation et le yoga.
- Les bouddhistes s’abstiennent de ce qui pourrait les empêcher d’atteindre le nirvana.
- Les musulmans se soumettent à la volonté de Dieu et pratiquent les cinq piliers de l’islam.
Dans le christianisme, en revanche, c’est Dieu qui fait le premier pas vers nous. Notre responsabilité: croire. La foi n’est pas une œuvre humaine qui ajoute quelque chose à l’œuvre de Dieu.
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Réponse complète aux pages 541 à 545 du livre Pour une foi réfléchie.
Qu’est-ce qui nous assure que nous n’avons pas à mener une guerre sainte contre les non-chrétiens?
Jésus s’est toujours opposé à toute forme de violence. Il a enseigné à tendre l’autre joue, quand on vous frappe (Matthieu 5.39 ), et a empêché ses disciples de recourir à la violence (Luc 9.54-56 ). Quand il affirme qu’il n’est «pas venu apporter la paix mais l’épée» (Matthieu 10.34 ), cela ne veut pas dire qu’il souhaite la guerre. Il veut simplement dire que son message ne fera pas l’unanimité, qu’il va créer des dissensions entre ceux qui croient en lui et ceux qui ne croient pas.
Les croisades et les guerres de religion ont beaucoup discrédité le message du christianisme. Heureusement, des chrétiens de la réforme radicale, au 16e siècle (comme Menno Simmons), ont montré l’importance de vivre suivant l’enseignement de Jésus dans le sermon sur la montagne (Matthieu 5 –7). D’autres chrétiens comme les quakers ou comme le pasteur baptiste Martin Luther King ont aussi milité pour la paix et la non-violence. Aujourd’hui, la notion de «guerre sainte» fait encore malheureusement de nombreux ravages dans le monde. Même si beaucoup, autour d’eux, prônent la violence, les chrétiens doivent tenir ferme dans leur témoignage d’amour et de non-violence.
«L’obscurité ne peut pas chasser l’obscurité; seule la lumière le peut. La haine ne peut pas chasser la haine; seul l’amour le peut.» Martin Luther King, Extrait du Wall Street Journal – 13 novembre 1962
Lorsque l’apôtre Paul parle de manière métaphorique de la guerre que les chrétiens ont à livrer, il précise que les armes dont ils doivent se servir ne sont pas charnelles ou humaines: «Si en effet nous vivons dans la réalité humaine, nous ne combattons pas de façon purement humaine. En effet, les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas humaines, mais elles sont puissantes, grâce à Dieu, pour renverser des forteresses. Nous renversons les raisonnements et tout obstacle qui s’élève avec orgueil contre la connaissance de Dieu, et nous faisons toute pensée prisonnière pour qu’elle obéisse à Christ» (2 Corinthiens 10.3-5 ).
L’Evangile est un message auquel l’être humain est invité à répondre en être responsable, en y adhérant de tout coeur. Toute démarche qui chercherait à lui imposer une manière précise de réagir déboucherait sur un accord de pure façade et serait un non-sens.
Peut-on penser que nous serons tous sauvés?
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Une foi qui s’appuie sur la Bible ne peut (malheureusement) pas envisager que tous les hommes, à la fin, soient sauvés. En effet, nombreux sont les passages qui attestent l’existence d’un lieu éternel de tourments pour ceux qui refusent de placer leur foi en Christ (voir p. 661). Choquant? Le croyant ne peut que faire confiance à Dieu, le juste juge qui est aussi infiniment bon, et reconnaître que la justice impliquerait que tous soient perdus. Si certains sont sauvés, c’est une grâce, pas un dû.
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Réponse complète aux pages 536 à 540 du livre Pour une foi réfléchie.
Est-ce que la mort d’un criminel expie son péché?
La souffrance et la mort du pécheur ont peut-être un caractère de sanction, de punition, mais elles n’ont aucun pouvoir expiatoire. (…)
Réponse complète à la page 489 du livre Pour une foi réfléchie.
A quoi servait le système de sacrifices d’Israël et quelle était son efficacité?
Les sacrifices prescrits par le Lévitique n’étaient pas, comme c’est le cas dans d’autres systèmes religieux, un moyen de faire pression sur Dieu pour obtenir un bienfait en échange. Ils consistaient plutôt dans une expression de reconnaissance envers Dieu ou une humble demande de pardon, pour des fautes involontaires.
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Réponse complète à la page 482 du livre Pour une foi réfléchie.
Est-ce qu’une vie d’amour peut nous gagner le salut?
S’il suffisait d’une vie d’amour pour gagner le salut, Jésus ne serait pas mort sur la croix. Sans sa victoire sur le mal qui nous empêche d’aimer Dieu de tout notre cœur, et notre prochain comme nous-mêmes, nous ne pourrions pas aimer vraiment.
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Réponse complète à la page 492 du livre Pour une foi réfléchie.
Pourquoi faire des messes pour les morts?
La pratique de messes pour les morts prend appui sur quelques versets du livre apocryphe/deutérocanonique (voir p. 147) de 2 Maccabées 12.43-46, passage qui parle d’un sacrifice expiatoire pour des morts.
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Réponse complète aux pages 494-495 du livre Pour une foi réfléchie.
Est-ce qu’on peut perdre le salut?
Contrairement à une idée courante, le salut ne se résume pas à l’acceptation du pardon de Dieu. Il s’inscrit dans la durée de la vie du croyant. Le salut sur terre n’est qu’un acompte du salut complet réservé pour nous au dernier jour (Romains 8.18-39 ), mais déjà nous avons des garanties de cet héritage futur (…).
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Certaines paroles du Nouveau Testament mettent en garde contre les dangers de «rechute», de refroidissement de l’amour pour Dieu, de détournement de l’espérance (Matthieu 24.12-13 ; Colossiens 1.23 ; Hébreux 2.1 ; 3.14 ; 6.11 ; 1 Jean 2.6 ).
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Il y a une troisième réalité à prendre en considération et à ne pas oublier: même s’il était possible de «perdre» notre salut en nous éloignant de Dieu, il est toujours possible de le retrouver; il suffit de répondre à nouveau à l’appel pressant de Dieu:
Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas votre cœur. Psaume 95.7-8 (repris en Hébreux 3 –4)
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Réponse complète aux pages 517 à 522 du livre Pour une foi réfléchie.
Est-ce que Dieu a décidé qui deviendrait chrétien avant notre naissance?
Si tous sont d’accord pour reconnaître que le salut est le fruit de la grâce de Dieu, manifestée par la mort de Jésus-Christ à la croix, un certain nombre de points font l’objet de débats, parfois très vifs, parmi les théologiens chrétiens. On peut les résumer en deux questions:
- Dieu a-t-il choisi de toute éternité ceux qui hériteront du salut?
- Pour qui précisément Jésus-Christ est-il mort?
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Réponse complète aux pages 523 à 536 du livre Pour une foi réfléchie.