La validité du sacrement

D’après le concile de Trente (réuni pour répondre à la Réforme protestante du 16e siècle), si les conditions sont remplies, le sacrement agit par lui-même dès qu’il est administré. Il ne dépend donc pas, pour sa validité, de la foi du sujet qui le reçoit, ni de quelque mérite de celui qui le célèbre (le ministre du sacrement). On emploie souvent, pour exprimer cette idée, une formule latine: les sacrements agissent ex opere operato.

Au dire des théologiens catholiques d’aujourd’hui, cette formule veut dire que l’efficacité du sacrement vient du fait qu’il est une œuvre du Christ. Le Christ opère cependant par le truchement du ministre du sacrement, celui qui le célèbre. Ainsi, le sacrement reste une œuvre divine, bien qu’il soit administré par l’Eglise. Etant donné que le sacrement est une œuvre du Christ, il est forcément efficace. Le dernier catéchisme de l’Eglise catholique stipule: «Célébrés dignement dans la foi, les sacrements confèrent la grâce qu’ils signifient. Ils sont efficaces parce qu’en eux le Christ Lui-même est à l’œuvre: c’est Lui qui baptise, c’est Lui qui agit dans ses sacrements afin de communiquer la grâce que le sacrement signifie.»

Les catholiques affirment néanmoins que, même si un sacrement correctement administré est valide, sa fécondité spirituelle ou fructuosité (le fait qu’il porte du fruit) dépend aussi de la foi de celui qui le reçoit. L’adulte doit croire pour que la grâce du sacrement devienne sienne. Dans le cas des enfants, on considère qu’il faut simplement qu’il y ait absence d’obstacle.