Chapitre 10 : Questions abordées
Un certain nombre de questions ont été posées par des jeunes, en rapport avec la foi chrétienne, et ont fait l’objet d’une attention toute particulière au moment de la rédaction du manuel.
Voici la liste des questions, ainsi que de réponses partielles. Les réponses complètes se trouvent dans le livre Pour une foi réfléchie à la page indiquée.
Y a-t-il sept cieux?
La mention de sept cieux n’est pas nouvelle. Elle semble remonter à l’Antiquité. Dans l’Ancien Testament, aucune évocation de ce genre.
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En contexte chrétien, Irénée de Lyon, au 2e siècle, affirme que le monde se compose de sept cieux (Démonstration de la prédication apostolique 12.761). Plus tard vient la représentation que Dante se fait de l’au-delà – vulgarisation de la théologie catholique romaine représentée, à cette époque, par Thomas d’Aquin – constitué de dix cieux qui enveloppent la terre.
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Réponse complète à la page 658 du livre Pour une foi réfléchie.
Que penser de ceux qui, au bord de la mort, voient un tunnel et une lumière au bout?
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Sans contester l’authenticité de l’expérience relatée par ces personnes, on peut s’interroger sur l’interprétation qu’il convient d’en donner dans la perspective de la foi chrétienne. Elles ont vécu une expérience de mort imminente ou de mort «clinique», de mort apparente, mais non de mort biologique, laquelle est irréversible. (…) Leur témoignage concerne par conséquent l’expérience psychique et spirituelle que peut vivre un être humain qui est aux portes de la mort, mais pas la réalité de l’au-delà.
Réponse complète aux pages 646-647 du livre Pour une foi réfléchie.
Qu’est-ce que le séjour des morts? Allons-nous y aller?
L’Ancien Testament parle fréquemment du séjour des morts (en hébreu sheol). Ce mot peut renvoyer à la simple réalité du tombeau (Job 17.13 ; Psaume 30.4 , 10 ; Proverbes 7.27 ), voire à la mort elle-même (Cantique 8.6; Esaïe 28.15 ; Osée 13.14 ). Mais il peut aussi évoquer le lieu où sont les morts (Job 26.5-6 ; Esaïe 14.9-12 ; etc.).
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Réponse complète aux pages 643-644 du livre Pour une foi réfléchie.
Comment peut-on aimer un Dieu qui veut des sacrifices?
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En réalité, Dieu n’a mis ces pratiques sanglantes en place que pour viser d’autres buts. Lesquels? Ce que Dieu attendait avant tout de l’être humain, déjà dans l’Ancien Testament, ce n’était pas tellement ses sacrifices d’animaux, mais son cœur. Il a en horreur les sacrifices, s’ils sont accomplis de manière purement formelle (Amos 5.22 ). Il ne cherche absolument pas à ce qu’on lui offre des milliers de béliers, il leur préfère de beaucoup la droiture, une vie consacrée à lui (Michée 6.6-8 ) et, surtout, la pratique de l’amour (Osée 6.6 ).
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Réponse complète aux pages 652-653 du livre Pour une foi réfléchie.
Comment un Dieu d’amour peut-il ordonner la destruction de peuples entiers? Quel Dieu peut demander à ses adorateurs de tuer des êtres humains?
(…) La notion de jugement n’a pas bonne presse de nos jours; cependant, elle occupe une place importance dans l’ensemble de la Bible. Jésus en parle souvent: plusieurs de ses paraboles évoquent ce thème (Matthieu 18.23-35 ; 25.31-46 ). Le Dieu juste rend à chacun selon ses œuvres (Jérémie 51.56 ): il réagit contre le mal commis et récompense le bien.
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L’un des cas de jugement immédiat qui nous pose le plus problème, aujourd’hui, c’est celui de la conquête de Canaan par les Israélites.
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Ce verdict n’a visé que certaines situations particulières. Lesquelles? Les populations cananéennes pratiquaient des monstruosités; elles mettaient régulièrement à mort leurs propres enfants (Lévitique 18.21 ).
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Notons encore que la Bible évoque la patience dont Dieu a fait preuve envers ces populations. A l’époque d’Abraham déjà, il signalait leur perversité, et il a «parqué» les Israélites en Egypte jusqu’au moment où cette perversité serait sans retour: «Ce n’est qu’à la quatrième génération qu’ils reviendront ici, car la faute des Amoréens n’est pas encore à son comble» (Genèse 15.16 ).
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Réponse complète aux pages 649-651 du livre Pour une foi réfléchie.
Quel est le sort des bébés morts?
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La Bible est pour ainsi dire muette sur la question. Elle enseigne deux notions qui encouragent certains à la prudence, d’autres à l’espérance.
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Ce qui est certain, c’est que nous pouvons compter sur la parfaite justice de Dieu, y compris en rapport avec cette question.
Réponse complète à la page 648 du livre Pour une foi réfléchie.
N’est-ce pas un peu facile de promettre des récompenses pour l’éternité? Cela justifie l’oppression et la souffrance sur terre.
On ne peut que reconnaître que l’enseignement chrétien sur l’espérance de la vie éternelle a parfois été mal utilisé pour justifier une vie de misère sur la terre et l’oppression de la part d’autorités qui se disaient chrétiennes. Néanmoins, l’espérance chrétienne ne se limite pas à un avenir lointain; la vie éternelle commence sur cette terre par une relation vivante avec Dieu.
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Réponse complète à la page 661 du livre Pour une foi réfléchie.
L’enfer, n’est-ce pas simplement être réduit à néant après la mort?
(…) On peut rétorquer que cette destruction n’est pas synonyme d’annihilation. La génération de Noé a été détruite, tout comme les villes de Sodome et Gomorrhe (Luc 17.27-29 ); elles comparaîtront néanmoins, le jour du jugement (Matthieu 11.24 ).
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Réponse complète à la page 663 du livre Pour une foi réfléchie.
Est-il possible de sortir de l’enfer?
(…) L’enfer correspond à «la seconde mort» (Apocalypse 20.14 ; 21.8 ) et, comme telle, la notion biblique de la mort renvoie à son caractère final et irrévocable. (…)
Réponse complète à la page 665 du livre Pour une foi réfléchie.
Peut-on vraiment être heureux au paradis en sachant que, dans le même temps, certains sont en enfer?
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De plus, quand les hommes verront Dieu face à face, ils le reconnaîtront comme le juste juge. Cela signifie que chacun acceptera sa situation, car elle lui apparaîtra comme parfaitement juste. Les sauvés comme les perdus, devant la majesté divine, comprendront à la fois les raisons du salut des uns et les raisons de la perdition des autres. (…)
Réponse complète à la page 669 du livre Pour une foi réfléchie.