Livres historiques
Josué
24 chapitres
Le livre de Josué, du nom de son personnage principal, relate l’entrée d’Israël dans le pays promis après la mort de Moïse. Le texte contient donc essentiellement des récits de conquête et de répartition du territoire entre les différentes tribus, sur une durée d’environ 25 ans. Une conquête restée fameuse est celle de la ville de Jéricho, qui est chantée par un non moins fameux gospel: «Joshua fit the battle of Jericho». Au début du livre, Josué est invité par Dieu à prendre courage et à respecter la loi laissée par Moïse; à la fin, juste avant de mourir, c’est lui qui invite le peuple d’Israël à rester fidèle à son engagement de servir l’Eternel plutôt que les autres dieux.
Juges
21 chapitres
La mort de Josué a laissé les Israélites quelque peu orphelins. Bien vite, ils oublient leur engagement de servir l’Eternel et se mettent à adorer d’autres dieux. Le corps du livre des Juges est formé de sept cycles similaires: les Israélites se détournent de l’Eternel; des ennemis les oppriment; les Israélites appellent à l’aide; l’Eternel leur envoie un libérateur (le juge). Douze de ces chefs sont mentionnés, les plus connus étant Samson (avec ses cheveux longs et la perverse Dalila), Débora (une femme) et Gédéon. Cette période de quatre siècles environ prépare l’instauration de la monarchie en constatant par quatre fois, dont une à la toute fin du livre: «A cette époque-là, il n'y avait pas de roi en Israël. Chacun faisait ce qui lui semblait bon» (Juges 21.25).
Ruth
4 chapitres
Le livre de Ruth était lu lors de la fête juive de la Pentecôte. Plutôt court (4 chapitres), il porte le nom de son personnage principal: une jeune femme moabite – c’est-à-dire issue d’un peuple exclu de toute possibilité d’entrer dans le peuple de Dieu – qui devient la grand-mère de David, le célèbre roi d’Israël.
1 et 2 Samuel
31 et 24 chapitres
1 et 2 Samuel constituaient à l’origine un seul volume. C’est la version des Septante qui a procédé à la division en deux. Là aussi, le livre porte le nom de l’un de ses personnages principaux, en commençant avec sa naissance: Samuel, prophète et juge, qui procède à l’onction (forme de consécration) des deux premiers rois d’Israël: Saül (intronisé en 1050 av. J.-C.) et David (oint en 1025 av. J.-C.). Le récit du règne de Saül, rejeté par Dieu et en lutte quasi incessante contre David, se termine à la fin de 1 Samuel. 2 Samuel commence avec le début du règne de David sur la tribu de Juda (1010 av. J.-C.), puis, sept ans plus tard, sur l’ensemble d’Israël. Le dernier chapitre le voit acheter le terrain sur lequel sera érigé plus tard le temple de Jérusalem. Malgré les fautes dont cet homme se rend coupable (adultère, meurtre, négligence vis-à-vis de ses enfants), il bénéficie d’une relation particulière avec l’Eternel, et celui-ci lui fait la promesse d’une royauté éternelle de sa famille. Cette promesse a été quasi unanimement interprétée comme annonçant le Messie-roi à venir, ce qui a donné lieu au titre messianique «fils de David».
1 et 2 Rois
22 et 25 chapitres
Les deux livres des Rois n’en formaient qu’un à l’origine. Le texte commence avec la désignation du successeur de David (970 av. J.-C.): Salomon, au règne d’abord flamboyant, qui construit le temple de Jérusalem. Il se poursuit avec l’histoire de 20 rois de Juda et 19 rois d’Israël. En effet, dès le règne de Roboam, le fils de Salomon, un schisme intervient, et les dix tribus du nord d’Israël se séparent de celles de Juda et Benjamin, qui seules restent fidèles à la dynastie davidique. Les divers règnes successifs des deux royaumes sont passés en revue avec un critère de jugement: le roi a fait ce qui est bon, ou au contraire ce qui est mal, aux yeux de l’Eternel. L’idolâtrie récurrente des Israélites du nord conduit à la prise de leur capitale, Samarie, par les Assyriens et à la déportation de la population (722 av. J.-C.). Le royaume de Juda connaît le même sort quelque temps plus tard, mais sous les coups des Babyloniens: prise de Jérusalem en 586 av. J.-C., destruction du temple et déportation d’une partie de la population en trois vagues successives.
1 et 2 Chroniques
29 et 36 chapitres
Appelés «Paroles des jours» dans la Bible hébraïque, «Paraleipomena» (c’est-à-dire «omissions») dans la Septante, les livres des Chroniques doivent leur nom français à la Vulgate. Certains attribuent leur rédaction à Esdras, au 5e siècle av. J.-C. Ils récapitulent toute l’histoire d’Israël, depuis Adam jusqu’au décret de Cyrus autorisant la reconstruction du temple de Jérusalem. L’intérêt de l’auteur porte essentiellement sur les aspects cultuels de cette histoire: les rois et les prophètes mentionnés avec force détails sont ceux qui ont contribué à la célébration d’un culte conforme aux exigences divines. L’objectif est probablement de rappeler aux exilés de retour de Babylone que leur Dieu est fidèle à ses promesses et souverain sur l’histoire et qu’il continue à agir pour les siens, pourvu qu’ils lui obéissent.
Esdras
10 chapitres
Pendant longtemps, le livre d’Esdras a été couplé avec celui de Néhémie. Plusieurs passages sont à la première personne du singulier, et le récit concerne le retour des exilés en Juda, avec la reconstruction du temple puis le rétablissement de l’ordre politique et religieux par Esdras, un scribe. On se situe donc entre 537 et 458 av. J.-C.
Néhémie
13 chapitres
Ecrit à la première personne, le livre a pour thème principal la reconstruction des murailles de Jérusalem, entre 444 et 431 av. J.-C., malgré l’opposition des peuples voisins, et la restauration civile et politique de la communauté rapatriée.
Esther
10 chapitres
Le livre d’Esther était lu lors de la fête juive dont il relate l’origine: la fête des Pourim. Il porte le nom de son héroïne, une jeune Juive devenue l’épouse de Xerxès, souverain de l’Empire perse (486-465 av. J.-C.). Sa position lui permettra d’éviter le massacre des Juifs. L’une des particularités de ce texte est l’absence totale de mention de Dieu.