Une institution divine
D’après la Bible, le premier homme et la première femme ont désobéi aux ordres de Dieu. Cet événement a signifié l’irruption du mal moral (le «péché») et de la souffrance dans le monde, mais aussi l’interruption de la relation d’intimité et de confiance qui existait entre l’être humain et Dieu. Désormais, l’attitude de Dieu était marquée par la colère contre l’homme à cause du mal commis, même s’il a continué à lui accorder des bienfaits.
Dans le désert, après leur sortie d’Egypte, Dieu a indiqué aux Israélites les règles de vie qu’il voulait les voir respecter. Elles sont résumées dans ce qu’on a appelé «les dix commandements» (Exode 20.1-17 ).
Cependant, Dieu savait aussi que les Israélites ne parviendraient pas à respecter ses commandements, et il a indiqué les sacrifices d’animaux à accomplir lorsqu’ils auraient transgressé la loi. Il a instauré aussi un ordre sacerdotal chargé d’effectuer les sacrifices. Dieu a aussi donné des instructions pour la construction d’un sanctuaire, lieu de culte central et unique où étaient offerts tous les sacrifices .
Le sanctuaire
Pendant le séjour d’Israël dans le désert, le sanctuaire de l’Eternel devait être portatif, et c’était une tente que l’on a appelée «tabernacle».
Une fois Israël installé en Canaan, il a été possible d’ériger un sanctuaire en dur. C’est le roi Salomon qui s’est chargé de sa construction, à Jérusalem. Ce temple a été détruit en 586 av. J.-C. lors de la prise de Jérusalem.
Il a été reconstruit après le retour d’exil des Israélites, en 537-515 av. J.-C., sous la direction du gouverneur Zorobabel, puis restauré et agrandi par le roi Hérode le Grand dès 20 av. J.-C.
Quel que soit le matériau de construction, le plan général et les éléments correspondaient aux instructions des chapitres 25 à 31 de l’Exode.
L’ordre sacerdotal
Le grand-prêtre
Il était chargé de la surveillance générale du sanctuaire, de ceux qui y assuraient le service et du trésor; il consultait Dieu pour le peuple; lui seul pouvait entrer dans le lieu très saint, une fois par an, pour y amener le sang du sacrifice d’expiation annuel en faveur du peuple et du sanctuaire; il était désigné par onction (de l’huile était versée sur lui).
Les prêtres
Ils effectuaient les rites prescrits par le Seigneur dans le sanctuaire, offraient les sacrifices pour les autres membres du peuple et enseignaient la loi de Dieu au peuple.
Les Lévites
Dans le désert, ils étaient responsables du transport et du montage du tabernacle; ils assistaient les prêtres dans leur service et étaient en charge de la musique.
Le jour des expiations
La tradition juive (dans le Talmud, Yoma 39a-39b) rapporte qu’une étoffe rouge était attachée entre les cornes du bélier sacrifié le jour des expiations. Si elle devenait blanche, c’était le signe que le pardon de Dieu était accordé. Durant les 40 ans qui ont précédé la destruction du second temple (soit dès la mort de Jésus-Christ), ce signe n’est plus intervenu.
Le temple
Le temple était le centre du culte en Israël. C’était là seulement que les sacrifices pouvaient être offerts.
Cependant, un autre lieu de culte s’est développé au moment de l’exil des Israélites et de la destruction du temple de Salomon (en 586 av. J.-C.): les synagogues, lieux consacrés à la lecture et à l’enseignement des écrits sacrés de l’Ancien Testament et gérés par des «anciens», partout où se trouvaient des communautés juives.
La reconstruction du temple par Zorobabel n’a pas mis fin à leur existence, et depuis la destruction du second temple en 70 apr. J.-C. elles forment le centre du judaïsme dans le monde entier.