«Soyez donc sourds quand on vous parle d’autre chose que de Jésus-Christ, de la race de David, [fils] de Marie, qui est véritablement né, qui a mangé et qui a bu, qui a été véritablement persécuté sous Ponce Pilate, qui a été véritablement crucifié et est morts, aux regards du ciel, de la terre et des enfers, qui est aussi véritablement ressuscité d’entre les morts. C’est son Père qui l’a ressuscité, et c’est lui aussi, [le Père], qui à sa ressemblance nous ressuscitera en Jésus-Christ, nous qui croyons en lui, en dehors de qui nous n’avons pas la vie véritable.»
Ignace d’Antioche, Lettre aux Tralliens 9.1-2
«Je rends grâces à Jésus-Christ Dieu, qui vous a rendus si sages. Je me suis aperçu, en effet, que vous êtes achevés dans une foi inébranlable, comme si vous étiez cloués de chair et d’esprit à la croix de Jésus-Christ, et solidement établis dans la charité par le sang du Christ, fermement convaincus au sujet de notre Seigneur qui est véritablement de la race ‘de David selon la chair’ (cf. Rm 1.3), Fils de Dieu selon la volonté et la puissance de Dieu, véritablement né d’une vierge, baptisé par Jean ‘pour que, par lui, fût accomplie toute justice’ (Mt 3.15). Il a été véritablement cloué pour nous dans sa chair sous Ponce Pilate et Hérode le Tétrarque – c’est grâce au fruit de sa croix, et à sa Passion divinement bienheureuse, que nous, nous existons – pour ‘lever son étendard’ (Es 5.26ss) dans les siècles par sa résurrection, et pour [rassembler] ses saints et ses fidèles, [venus] soit des Juifs soit des gentils, dans l’unique corps de son Eglise.
»Tout cela, il l’a souffert pour nous, pour que nous soyons sauvés. Et il a véritablement souffert, comme aussi il est véritablement ressuscité, non pas, comme disent certains incrédules, qu’il n’ait souffert qu’en apparence: eux-mêmes n’existent qu’en apparence, et il leur arrivera un sort conforme à leurs opinions, d’être sans corps et semblables aux démons.»
Ignace d’Antioche, Lettre aux Smyrniotes 1.1-2; 2.1
«Si d’après l’opinion la plus probable et la plus digne de confiance, tous les hommes sont nécessairement malheureux tant qu’ils demeurent sujets à la mort, il faut chercher un médiateur qui ne soit pas seulement homme, mais Dieu et, par l’intervention de sa mortalité bienheureuse, retirant les hommes de leur misère mortelle, les conduise à la bienheureuse immortalité. Or, ce médiateur ne devait ni être exempt de la mort, ni demeurer à jamais son esclave. Il s’est fait mortel, sans infirmer la divinité du Verbe, mais en épousant l’infirmité de la chair. Car il n’est pas resté mortel dans cette chair même qu’il a ressuscitée des morts; et c’est le fruit de sa médiation que ceux dont elle dut opérer la délivrance ne restent pas dans la mort même de la chair. Il fallait donc que ce médiateur entre nous et Dieu réunisse une mortalité passagère et une béatitude permanente, afin d’être conforme aux mortels par ce qui passe, et de les rappeler, du fond de la mort, à ce qui demeure.»
Augustin, La Cité de Dieu 9.15
«Le Fils unique de Dieu par nature s’est fait pour nous, dans sa miséricorde, Fils de l’homme, afin que, enfants de l’homme par nature, nous devinssions en lui enfants de Dieu par grâce.»
Augustin, La Cité de Dieu 21.15
«Moïse… mourut à l’âge de cent vingt ans, ayant aussi lui-même prophétisé le Christ par les figures des observations légales, par le tabernacle, le sacerdoce, les sacrifices et autres prescriptions mystérieuses.»
Augustin, La Cité de Dieu 18.11
«Il est incroyable que le Christ soit ressuscité en sa chair, et qu’en sa chair il soit monté au ciel; il est incroyable que le monde ait cru un fait tellement incroyable; il est incroyable que des hommes vils et grossiers, qu’une troupe d’ignorants ait pu persuader avec un tel succès au monde et aux savants du monde ce fait si incroyable. De ces trois faits incroyables, nos adversaires ne veulent pas croire le premier; ils sont contraints de voir le second; et ils ne peuvent se l’expliquer qu’à la condition de croire le troisième. Or la résurrection du Christ et son ascension au ciel en la chair où il ressuscite sont annoncées déjà et crues par tout l’univers. Si elles ne sont pas croyables, d’où vient que tout l’univers les croit?»
Augustin, La Cité de Dieu 22.5
«Il viendra donc juger en cette chair dans laquelle il est venu pour être jugé. Tel est le sens de ces mots: ‘Parce qu’il est le Fils de l’homme.’ (Jn 5.27)»
Augustin, La Cité de Dieu 20.6
«Il viendra visible, juger justement, lui qui d’abord est venu caché se laisser injustement juger par les injustes.»
Augustin, La Cité de Dieu 20.24