Il y a plus de cinquante ans…. et à cause de mon vélo !
De lointaine origine helvétique, je suis né sur le sol d’Alsace, peu avant que le monde ne s’enflamme pour le conflit 1939-1945 !
Conduit dans une cathédrale alors que je n’étais âgé que de cinq semaines, j’ai été élevé ensuite dans un cadre familial fidèle à sa religion. Devenu adolescent, je demeurai attaché aux diverses activités de ma paroisse. N’étais-je point conscient, dès mon enfance, que je devais un jour épouser quelque carrière au service de Dieu et du prochain … !
En attendant, je devins coiffeur ! Rejoignant mon « Salon », jour après jour, à vélo !
Un certain 14 Aout 1953 (veille de jour férié) je rejoignais le dit « salon » à vélo, encore. Affluence ce jour là, chacun voulant être « beau » pour le lendemain. Il fallait rouler vite, trop vite. M’approchant de la ville de Munster, je roulais si vite que je ne pus négocier un virage et… la suite ? Un vol plané et des mois et des mois d’hôpital à Colmar !
Là, un voisin paralysé accidentellement et converti à Jésus Christ depuis quelques jours me dit tout de go :
– « Fernand, ce qui te manque, c’est un Sauveur personnel. Il faut te convertir !!! »
Non conscient que j’avais été arrêté pour cela sur mon chemin, comme un certain Saul de Tarse, dix-neuf siècles plus tôt, et surtout trop sûr de moi sur le plan religieux, je n’appréciai guère cette apostrophe !
Mais Dieu veillait.
Grâce aux prières de plusieurs personnes et à cause d’un certain cadeau d’anniversaire (une revue chrétienne pertinente) je repris en main ma bible et je lus :
– « Si nous disons que nous n’avons pas de péché… », mais aussi :
– « Si nous confessons nos péchés, le sang de Jésus nous purifie. » (1 Jean 1,8-9 ).
En fait, en plus du péché, il me fallut surtout confesser ma « vaine manière de vivre ». Malgré mais activités d’église… et faire un choix de mort ou de vie.
L’amour divin fut le plus fort !
Le 29 Octobre 1954, j’abdiquai et me courbai devant le Très haut, pleurant sur moi-même, et sur mon passé, confessant ma culpabilité, invoquant son Pardon :
Pardon-Régénération-Paix-Vie Nouvelle.
Je passai par la nouvelle naissance, né une deuxième fois dans ma ville natale à dix-huit ans d’écart !
Abandonné entre les mains divines, je réalisai tout de suite, toujours ce 29 octobre, ce que Dieu voulait de moi : que je sois son serviteur « à temps pleins » et me prépare à quitter la coiffure !
C’est ce que je fis en 1959 … pour un engagement qui perdure au service de Sa Parole !
Je peux dire que dans ma vie à Suivre et Servir mon divin Maître, j’ai essayé de garder toujours les regards sur Lui seul, mon unique exemple. Jésus Christ a toujours été fidèle ! Il le demeurera jusqu’au bout. Sa grâce doit me suffire ! Pourvu que Sa Volonté soit faite !
Aujourd’hui, comme naguère, conformément à la vocation reçue, le désir de mon cœur reste le même :
« Proclamer la Bonne Nouvelle de l’Evangile » !
Fernand Bachmann