Esprit ou esprit

Dans les manuscrits les plus anciens, les lettres sont toutes en majuscules. On ne peut donc parfois pas savoir s’il s’agit de l’Esprit de Dieu (généralement avec un E majuscule en français) ou de l’esprit de l’homme (avec un e minuscule). Parfois le sens est évident, parfois il l’est beaucoup moins.

Un exemple avec le verset de 1 Chroniques 28.12×1 Chroniques 28.12 12 Il lui donna le plan de tout ce qui lui avait été révélé par l’Esprit concernant les parvis de la maison de l’Eternel et toutes les pièces qui, tout autour, devaient être réservées aux trésors de la maison de Dieu et aux trésors sacrés,
: on peut traduire «tout ce qui lui avait été révélé par l’Esprit» ou «ce qu’il avait à l’esprit». Le problème, c’est que la manière actuelle d’écrire le français oblige à trancher. Impossible de rester dans la neutralité ou l’ambiguïté: les traducteurs et éditeurs doivent choisir si c’est un «e» majuscule ou minuscule qui sera imprimé. Force est de constater, si l’on compare les différentes versions françaises, que tout le monde n’est pas parvenu aux mêmes conclusions. Les éditions de la Bible pourvues de commentaires liés à la traduction permettent néanmoins d’indiquer l’alternative dans une note et, ainsi, de signaler la difficulté au lecteur.