Bonjour,
Cela ne fait pas longtemps que la parole de Dieu me parle.
C’est arrivé quand j’étais à l’hôpital, il a trois mois.
Mon compagnon de chambre me parla de Dieu et de la Bible.
Je fus « électronisé » quand il montra du doigt ce qui était son vrai Père : le Livre
Depuis je lis alternativement le NT et l’AT.
Je voudrais vous poser une question qui me taraude l’esprit !
En Genèse on peut lire que le premier péché fut de cueillir le fruit de l’arbre de la connaissance mais plus encore le fait d’avoir désobéit à Dieu.
Il y a bien d’autres mauvaises actions, pour commencer les miennes – des bonnes aussi – comme celles de mon père et du sien et de suite jusqu’à très loin.
Aussi loin que les contemporains de Jésus, qui devaient être comme nous, des êtres, bien pitoyables aux yeux de Dieu.
Si l’on pouvait dénombrer tous ces gens, pour sûr, ils seraient nombreux !
Mais pourquoi, même face à cette multitude « d’impuretés », d’actes répréhensibles cumulés, fallut-il que Jésus paie aussi cher le prix pour nous pardonner. Je vois là une disproportion inouïe, inique entre « nos fautes » et l’acharnement d’une cruauté invraisemblable sur le corps de Jésus par les romains certes commanditée par les prêtres juifs !
Pourquoi fallut-il cette cruauté terrible sur le corps de Jésus pour laver les « fautes » généalogiques et contemporaines des gens de l’époque et de tous leurs descendants ?
Un assassin d’enfants, aujourd’hui comme hier peut-il être « laver » par l’agonie de Jésus sur la croix ?
Puissiez-vous m’aider à comprendre la portée du sacrifice de Jésus …
Merci
Didier
Bonsoir
Effectivement, comme vous le dites, il semble qu’il y ait une terrible disproportion entre les péchés des êtres humains et le châtiment infligé au Seigneur. Pour que nous puissions saisir toute l’ampleur de la Passion de Jésus, il nous faut tenter de comprendre ce que représente le péché dans la perspective de Dieu. Nous parlons d’un Dieu en qui aucune imperfection n’existe, un Dieu absolument Saint. Cette Sainteté inhérente au Créateur ne peut en aucune manière communier avec quoi que ce soit de souillé. Rien d’impur ne peut entrer dans sa présence. Le péché est absolument étranger à la nature de Dieu, Dieu hait le péché mais il aime le pécheur. En créant l’homme, la volonté était d’être en relation avec sa créature, mais l’évènement de chute est intervenu; par lui, le péché et la mort son entrés dans le monde et dans l’univers tout entier. Le péché représente une anomalie dans l’ordre créationnel initial, il constitue dans sa dynamique intrinsèque une inversion totale et radicale dans une création qui était sensée tendre vers la vie et non vers la mort. La mort représente l’antithèse de la vie. Quand nous abordons la question du péché, nous sommes du côté des pécheurs, ce qui représente l’apanage de l’humanité, comme vous le relevez vous-mêmes. Notre nature pécheresse tendra toujours vers une minimisation du péché, tout simplement parce que nous sommes radicalement corrompus par lui. Notre regard sur cette question est donc naturellement perverti, car le péché est premièrement une question de nature; nous péchons parce que nous sommes des pécheurs et non le contraire. A cause de cette corruption qui est la nôtre, en tant que chrétiens, nous n’avons d’autres choix que de nous soumettre au verdict de Dieu: Il n’y a rien de bon en nous. « Il n’en est aucun qui fasse le bien pas même un seul » Romains 3.12. Mais parce que Dieu hait le péché mais qu’il aime le pécheur « Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché » Romains 8.3. A la croix se manifeste ses deux dimensions de la personne de Dieu.
D’un côté, il y a la violence de la mort du Sauveur qui nous aide à comprendre combien Dieu ne tolère pas le péché, mais de l’autre nous y voyons l’amour de Dieu pour l’homme, qui a été jusqu’à donner son fils pour vous et pour moi! Si l’homme avait pu être sauvé par un autre moyen, alors pour sûr que le Messie n’eut pas besoin de souffrir et de mourir. Toutefois l’histoire ne s’arrête pas là; après la mort vient la résurrection qui est le gage de la victoire du Christ et la raison de notre espérance.
Pour répondre à votre question concernant les assassins d’enfants. Dieu nous dit qu’il « veut que tous les hommes soient sauvés et qu’ils parviennent à la connaissance de la vérité » 1Timothée 2.4.
Le salut est offert gratuitement à qui le recherche vraiment dans la repentance. « …Christ ne mettra pas dehors ceux qui viennent à lui » Jean 6.37.
Mais là encore « les pensées de Dieu ne sont pas nos pensées et ses voies ne sont pas nos voies » Esaïe 55.8
Que Dieu vous bénisse dans vos recherches de sa connaissance.
Boubou
