66 livres…
La Bible n’est pas un livre, mais c’est le regroupement de 66 livres collectés sur 15 siècles, écrits par 40 auteurs différents de toutes conditions sociales: rois, berger, ministres, archivistes, médecin, poètes, philosophe, prophètes, pêcheurs… Les genres littéraires sont par conséquent très variés, allant du récit au poème lyrique, du discours aux lettres… Pourtant, malgré ces écarts dans le temps et la diversité des auteurs et des styles, la Bible est remarquable par l’unité de son message.
Deux parties…
Elle est divisée en deux parties: l’Ancien Testament et le Nouveau Testament.
- L’Ancien Testament fait autorité chez les juifs et les chrétiens. Il contient 39 livres. On peut distinger quatres parties: la Loi (le Pentateuque), les livres historiques, les livres poétiques et les livres prophétiques.
- Le Nouveau Testament fait autorité chez les chrétiens et démarre à la naissance de Jésus. Il contient 27 livres écrits par 9 auteurs différents: 4 récits de la vie de Jésus (ce sont les Evangiles), un livre relatant les premiers temps de l’Eglise, 21 lettres ou épîtres et 1 livre prophétique: l’Apocalypse .
Trois langues….
L’Ancien Testament est écrit en hébreu avec quelques textes en araméen, et le Nouveau Testament en grec .
Chapitres, versets…
La présentation de la Bible en chapitres n’est pas vraiment ancienne, puisqu’elle date du 13e siècle. C’est l’évêque de Canterbury de l’époque qui les introduisit. En voyage à Paris, Etienne Langton profita de ce déplacement pour mettre au point son projet. Cette division en chapitres visait, entre autres buts, à proposer des épisodes limités à lire dans les monastères et couvents pendant le repas. C’était un honneur, pour un religieux, de lire à voix haute à ses frères moines ou à ses sœurs religieuses pendant que celles-ci ou ceux-là mangeaient.
En lisant la Bible, on peut trouver que parfois le découpage n’est pas très heureux. Il faut s’en plaindre, paraît-il, à la mule d’Etienne Langton, car il travaillait en voyageant sur cette monture parfois peu stable. La plume de l’évêque pouvait déraper !
Ainsi furent mis en place les chapitres. Mais en lisant une Bible, vous allez observer une autre division, bien plus surprenante celle-là, la division en versets.
La numérotation actuelle date de la Réforme, en France. C’est Robert Estienne qui fit ce travail fastidieux. Il était imprimeur et libraire. Il proposa une édition de la Bible avec une numérotation des phrases (versets) dans la marge. Plus tard, Théodore de Bèze et Calvin incorporèrent ces numéros dans le texte (en 1565).
En 1594, le pape Clément demandera que les nouvelles impressions de la Vulgate (traduction catholique de la Bible) reprennent à leur compte cette numérotation. La nouvelle version de la Vulgate, avec versets numérotés, fut appelée la Clémentine.
A partir de 1661, les Bibles hébraïques adoptèrent le principe imaginé par l’imprimeur français.