Un certain nombre d’étudiants se retrouvent sur les bancs de facultés de théologie ou d’instituts bibliques et sont amenés à effectuer des travaux de recherche, notamment pour l’obtention de leur diplôme. Or, souvent, ceux-ci restent confinés dans le cadre relativement étroit d’une bibliothèque. Certains étudiants, avec l’accord de leur institut ou faculté, ont accepté de mettre le fruit de leur travail à la disposition de chacun. Des enquêtes qui peuvent enrichir notre compréhension du message biblique!
Il a paru intéressant de proposer aussi des travaux effectués dans le cadre d’études littéraires, qui examinent des textes chrétiens anciens et leurs rapports avec la littérature profane existante.
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De tout temps, l’être humain est appelé à «passer le témoin» à un successeur, que ce soit dans le cadre familial, professionnel ou ecclésial. Mais comment devrait-il préparer l’établissement d’un successeur, en évitant une précipitation néfaste? Ce travail de diplôme, présenté par Timothée Wenger à l’Institut Biblique et Missionnaire Emmaüs en avril 2006, s’intéresse plus particulièrement à la démarche recommandée par Dieu à Moïse en Nombres 27.15-23, puis établit un lien avec le Nouveau Testament et avec nous aujourd’hui. L’auteur ne cherche en effet pas seulement à comprendre le texte vétérotestamentaire dans son contexte, mais aussi en tirer des éléments utiles pour une bonne passation de flambeau.
Pourquoi Abraham, vers la fin de ses jours, devait-il passer par une autre épreuve après celle de l’enfant longtemps attendu? Ce travail de diplôme, présenté par Noël Biowa Faton à l’Institut Biblique et Missionnaire Emmaüs en mai 2008, vise à analyser l’enjeu de l’épreuve de foi vécue par Abraham au travers du sacrifice de son fils et à voir son implication pour nous aujourd’hui. Une étude approfondie de Genèse 22.1-19 aide à mieux comprendre les raisons justifiant la présence de cet épisode dans l’histoire de celui que l’on présente souvent comme le père des trois religions monothéistes.
Depuis la nuit des temps, tous les fils d’Adam rêvent ou aspirent à la grandeur, à tel point que cela semble être la seule motivation des hommes, l’unique sens à leur vie. La Bible nous révèle le secret de la vraie grandeur. Ce travail de diplôme, présenté par Liliane Zimmermann à l’Institut Biblique et Missionnaire Emmaüs en mars 2008, montre, sur la base de Marc 9.33-37, que ce secret, c’est l’humilité. L’auteur présente le contexte du passage, compare sa narration avec celle des autres Evangiles synoptiques, puis porte son attention sur la véritable préoccupation des disciples et sur l’enseignement de Jésus, avant d’étudier le modèle d’humilité par excellence présenté par Jésus lui-même et de suggérer quelques pistes pour une mise en pratique du défi de l’humilité, dans une société qui la dénigre.
La relation entre Dieu et Moïse: un sujet d’étonnement et d’admiration pour beaucoup, et notamment pour Irhya Mahamadou. Moïse était si proche de Dieu! Il pouvait lui parler, négocier avec lui. L’étude d’Exode 32.30-35 permet de découvrir un peu plus ce qui faisait non seulement la relation entre Dieu et Moïse, mais aussi entre Moïse et le peuple d’Israël. C’est aussi l’occasion de relever quelques ressemblances et différences entre Moïse et Jésus-Christ.
Nous sommes tous en quête de repos. Qu’il s’agisse de celui du corps ou de l’âme, notre génération des loisirs ne cesse de courir après lui. Longtemps considéré comme l’antonyme de l’activité professionnelle, le repos est resté une denrée rare, malgré les diminutions du temps de travail de ces dernières décennies. Comment l’Ecriture traite-t-elle de la question du repos? Quelles réponses donne-t-elle à cette quête fondamentale? Ce travail de mémoire, présenté pour l’obtention du grade de master en théologie à la Faculté Libre de Théologie Evangélique de Vaux-sur-Seine par David Richir en mai 2009, vise à déterminer le sens que l’auteur de l’épître aux Hébreux donne au repos (katapausis en grec). S’agit-il d’un repos uniquement futur ou faut-il lui reconnaître une dimension présente? Quelle est sa nature et comment le définir? Qui est invité à y entrer et comment y accéder? Autant de questionnements où l’éternité touche notre univers.
Superbe promesse que celle-ci: il suffit de demander au nom de Jésus pour recevoir ce que nous avons demandé! Mais, qu’est-ce donc que la prière au nom de Jésus? Ce travail de diplôme, présenté par Beat Wieland à l’Institut Biblique et Missionnaire Emmaüs en avril 2008, propose une introduction à l’Evangile de Jean, puis une étude globale sur l’usage de «au nom de» dans la Bible, enfin une étude des versets du discours d’adieux de Jésus qui mentionnent la prière en son nom. L’objectif? Progresser dans la relation avec Dieu et notamment dans la vie de prière.
Auteur chrétien de la fin du 4e siècle et du début du 5e siècle (après Jésus-Christ, forcément!), Aurelius Prudentius Clemens a publié ses œuvres en 405. Parmi elles figure une épopée: la Psychomachie. L’époque est caractérisée par la renaissance théodosienne qui fait suite au règne de Julien l’Apostat. Le christianisme triomphe officiellement, mais il reste de nombreuses personnes à gagner à cette foi, notamment au sein de l’aristocratie. Le paganisme n’est pas mort, et l’Eglise est en proie à des divisions provoquées par les diverses hérésies. L’œuvre du chrétien «orthodoxe» qu’est Prudence s’inscrit dans un double combat: la résistance au paganisme et la lutte contre les déviations doctrinales. Le thème de sa Psychomachie est la lutte des vices contre les vertus. Elle contient un certain nombre d’imitations d’auteurs plus anciens, de Virgile en particulier. Celles-ci sont étudiées, de même que les objectifs possibles qu’avait cet auteur chrétien écrivant une telle œuvre.
Certains commentateurs ont estimé que les Actes des apôtres renvoyaient, par endroits, à l’histoire du fameux philosophe grec Socrate. C’est en particulier le cas en Actes 4–5 (la comparution des apôtres Pierre et Jean devant le sanhédrin) et en Actes 17 (le fameux discours de Paul à l’Aréopage d’Athènes). Ces deux passages sont analysés dans le détail de la formulation grecque. Il s’agit d’étudier si les allusions sont avérées ou, au moins, probables, et quelle signification elles peuvent avoir: quel(s) objectif(s) l’auteur pouvait-il chercher à atteindre en recourant à un tel procédé?
Sujet de controverses dans le passé comme encore aujourd’hui, tout ce qui touche au phénomène de la glossolalie, du parler en langues, représente un sujet sensible au sein du corps de Christ. Les opinions des diverses tendances chrétiennes sont variées. Combien d’encre ce sujet polémique n’a-t-il pas fait couler? Combien d’énergie dépensée en vaines diatribes, parfois schismatiques? La démarche du travail effectué par Gérald Turin s’inscrit dans une perspective qui se veut conciliatrice, sur un sujet qui ne relève pas de la doctrine fondamentale. Il relève les lignes de forces et de faiblesses de l’argumentaire de chacune des parties adverses, en les considérant respectueusement et honnêtement. De quoi faire revenir la paix entre chrétiens, sur ce sujet sensible?
«Avoir Dieu pour ami, marcher main dans la main…». Tel est le début d’une ancienne chanson dont la mélodie savamment montée vous emporte facilement. Mais, au-delà de la mélodie, la portée intrinsèque de la phrase interpelle, voire intrigue: une amitié avec Dieu ne relève-t-elle pas de l’impossible? Pourtant, être ami de Jésus ne semble pas être l’apanage exclusif de quelques privilégiés, mais le degré de relation souhaitable pour ceux qui se réclament de Christ. Combien ont pu expérimenter cette amitié que Jésus appelle de tous ses vœux? Tiré du discours d’adieux de Jésus-Christ, le texte de Jean 15.13-15 est d’une portée théologique (y compris eschatologique) très pratique et très dense.
Travaux de diplôme
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